Les hommes du Commissaire Principal de Police Youssouf Koné en charge du 1er arrondissement de Kayes ont enfin sorti de l’anonymat, les mystérieux voleurs de motos qui opéraient dans la cour des Sikassois sise au grand marché et devant Malitel. Il s’agit de Moussa Barry, un berger et de son complice, Bourema Koïta dit Bourema Zikr, un chanteur de chansons religieuses.
Le duo compte plus d’une dizaine de vols de motos Djakarta à son actif. Son terrain de chasse était surtout la place dite la cour des Sikassois dans l’enceinte du grand marché et devant les locaux de la société de téléphonie Malitel. Le Commissaire Principal de Police Youssouf Koné, patron du 1erarrondissement avait enregistré plusieurs déclarations de vols et autres plaintes contre X pour vol de moto. Mais pousse-pousse s’arrête au mur. Depuis le samedi 6 septembre dernier, un berger dénoncé à la Police a été retrouvé en possession d’un magasin garni de sept engins à deux roues dont un de type Sanili à son domicile à Atetebougou. Il répond au nom de Moussa Barry, né il y a 25 ans à Djenné d’Ousmane et d’Aïssata Barry. Jusqu’ici, il se faisait passer pour un berger. C’est quand il s’est improvisé revendeur de pièces détachées de moto Djakarta qu’il a éveillé les soupçons. Etant donné qu’il a été retrouvé en possession de toutes ces motos dont il ne détenait aucun document, Moussa ne pouvait que coopérer avec les enquêteurs. Il a confessé être l’auteur des vols de Djakarta perpétrés au grand marché et devant Malitel. Il a dénoncé aussi son complice Bourema Koïta dit Bourema Zikr. Voilà un chanteur de chansons religieuses qui se plaisait à faire des prêches. Tout le monde le croyait grand musulman. Leur tactique consistait à se fondre dans la foule de clients et profiter de la moindre inattention pour disparaître avec une ou deux motos qu’ils trimballaient. Le butin était ensuite démonté et écoulé sur le marché. Beaucoup de revendeurs de pièces détachées et même de motos font partie de la vaste chaîne de braquage de motocyclistes et de vols de motos Djakarta au même titre que les fabricants de pistolets qui arment les braqueurs. Les deux voleurs ont désormais élu domicile à la maison d’arrêt de Kayes.
Dénis T Théra