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Suite aux sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA infligées au Mali : Des organisations de la société civile exigent un retour à la normalité constitutionnelle dans un délai raisonnable de 6 à 9 mois

Les responsables de la Mission d’observation des élections au Mali (MODELE-Mali) comprenant 43 organisations de la société civile malienne étaient face à la presse, le jeudi 13 janvier 2022, à Maeva Palace de Bamako pour inviter les autorités de la Transition à œuvrer pour un retour à la normalité constitutionnelle dans un délai raisonnable de 6 à 9 mois. Eu égard aux sanctions de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) infligées au Mali le 9 janvier dernier, la MODELE-Mali recommande aux autorités la publication immédiate d’un chronogramme clair, précis et réaliste autour des élections nécessaires de fin de transition, notamment l’élection présidentielle et les élections législatives.

Cette conférence de presse était principalement animée par Dr. Ibrahima Sangho, chef de MODELE-Mali et de l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali, en présence de Abdoulaye Guindo de DONIBLOG (Communauté des Bloggeurs du Mali) ; de Fousseyni Diop de l’AJCAD (Association des Jeunes pour la Citoyenneté Active et la Démocratie) ; de Lassine Diarra du CONSORTIUM ELE-Citoyenneté Droits Humains Inclusifs ; de Tidiani Togola de Tuwindi et d’autres personnalités. Dans la déclaration liminaire lue par le conférencier, Dr. Ibrahima Sangho, la MODELE Mali dit avoir pris acte des sanctions lourdes de la CEDEAO et de l’UEMOA infligées aux autorités de la Transition et au peuple malien. « Suivant le communiqué en date du 9 janvier, les Chefs d’État et de gouvernements de la CEDEAO, après délibérations, ont constaté avec regret l’échec des autorités de la Transition au Mali à organiser les élections présidentielles d’ici au 27 février 2022 contrairement à l’accord conclu avec l’Autorité de la CEDEAO le 15 septembre 2021 et à l’engagement de la Charte de la transition. Le chronogramme remis, le 31 décembre 2021 par les autorités de la Transition à la présidence de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, prévoit la tenue d’élections présidentielles d’ici fin décembre 2026. Cela impliquera une période de transition de six ans et demi. La MODELE-MALI, tout en regrettant ces lourdes sanctions prises au détriment des populations maliennes, n’a cessé, depuis le démarrage de sa mission, d’alerter les autorités de la transition sur l’impérieuse nécessité de respecter les engagements pris au nom du peuple et les normes et conventions internationales suivant le Titre I de la Charte de la Transition », souligne le conférencier. A cet effet, la MODELE-MALI recommande aux autorités de la Transition : la recherche d’un large consensus politique autour de la durée de la transition et des missions principales à mener ; la publication immédiate d’un chronogramme clair, précis et réaliste autour des élections nécessaires de fin de transition, notamment l’élection présidentielle et les élections législatives ; le retour à la normalité constitutionnelle dans un délai raisonnable de 6 à 9 mois ; la révision exceptionnelle des listes électorales, dans les meilleurs délais, afin de disposer d’un fichier électoral fiable ; l’organisation des élections présidentielle et législatives avec le ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation (MATD), la Délégation Générale aux Élections (DGE) et une nouvelle Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI); la tenue des élections législatives, avec le mode de scrutin proportionnel, dans les 49 cercles et les 6 communes du district de Bamako; la consécration dans la loi électorale de la publication en ligne des résultats des scrutins, par centres et bureaux de vote, au fur et à mesure de la proclamation des résultats; la conduite des réformes politiques institutionnelles et électorales par un gouvernement légitime issu des prochaines élections. Répondant aux questions des journalistes, les conférenciers estiment que la CEDEAO pouvait trouver un agenda alternatif avant d’aller aux sanctions. Cependant, ils ont fait savoir que ce n’est pas la mobilisation dans les rues qui peut faire lever ces sanctions. A cet effet, ils ont demandé aux autorités maliennes d’aller vers la CEDEAO avec une proposition réaliste de durée de transition. A les en croire, les élections sont une solution aux problèmes maliens sinon, soulignent-ils, il n’y aurait  pas de sanctions contre le Mali.

Aguibou Sogodogo

Source: Le Républicain

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