Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Suisse – MNLA : un partenariat qui se précise

Les rapports entre la Confédération Suisse et les groupes armés du nord du Mali ont toujours fait polémique. La question vient d’être mise au gout de l’actualité avec l’accusation portée par la CDR contre la Suisse de délivrer des passeports diplomatiques à des dirigeants du MNLA.

 

rebelles touareg mlna maa hcua azawad nord kidal

 

 

Mohamed Youssouf Bathily, non moins fils du ministre malien de la justice et porte-parole du Collectif pour la Défense de la République (CDR) a accusé la Suisse de livrer des passeports diplomatiques aux rebelles du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA).

Pour Mohamed Youssouf Bathily, « Le Mali est victime d’une coalition internationale de la France et de la Suisse, sous-couvert de la Mission des Nations unies au Mali (MINUSMA) et de l’opération militaire française au Mali. »

Il affirme également que la Suisse a accordé le statut de « réfugié politique » à des cadres du MNLA et apporté au mouvement un « appui diplomatique » au sein d’une organisation internationale pour l’autodétermination des peuples.

« Leur objectif est d’amener le Mali à reconnaître ou à leur accorder la libre détermination, mais officieusement pour l’intérêt d’entreprises qui ont leurs comptes dans des banques suisses. C’est à ce niveau que nous tenons la Suisse responsable » a-t-il précisé.

La Suisse et le MNLA : des liens qui datent et qui se confirment

Ce n’est pas aujourd’hui que des accusations pareilles sont portées à l’encontre de la confédération helvétique.

En 2012, de fracassantes révélations étaient faites dans le journal suisse, Le Temps. Le quotidien soutenait sans réserve que « le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a participé à l’organisation et au financement d’une réunion politique des rebelles Touaregs indépendantistes du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) les 25, 26 et 27 juillet (2012) à Ouagadougou »

Selon Le Temps, deux représentants du DFAE étaient présents à cette réunion, « en ouverture et en clôture de session. » Le département fédéral aurait réglé la facture logistique de cette réunion à hauteur de 15.000 francs suisses. Cela s’avère d’autant plus choquant que les discussions de ladite réunion portaient sur la propagande à mener pour faire adhérer les différentes communautés du nord du Mali à la cause du MNLA.

Des soupçons sont également portés contre la Suisse dans le cadre de la présence à la MINUSMA d’une de ses ressortissants. Il s’agit de la diplomate Carole Mottet, une suissesse qui, selon plusieurs journaux, mène un puissant lobbying en faveur du MNLA au sein de MINUSMA. La dame exercerait une vraie influence sur M. Koenders, le chef de la MINUSMA. Elle est accusée de conseiller le MNLA quant à la posture à tenir dans le cadre des pourparlers avec le Mali.

Des deux Etats ciblés par la CDR pour le boycott de leurs produits au Mali, la Suisse semble être le pays dont le soutien est le plus affiché en faveur des irrédentistes du MNLA. Sa sympathie, contrairement à celle de la France, est plus idéologique qu’économique.

D’ailleurs, le démenti apporté par le Département Fédéral Suisse des Affaires Etrangères (DFAE) sur l’accusation de délivrance de passeports à des dirigeants du MNLA est encore plus sujet à semer le doute dans les esprits.

Après avoir jugé « une telle affirmation » de « totalement absurde et infondée », le porte-parole du DFAE souligne que la Suisse soutient un Mali « respectueux de ses minorités ». Toute chose qui pourrait justifier les actions de la Suisse en faveur de la minorité MNLA, quand bien même elle est criminelle et irrespectueux des droits de l’homme.

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance