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Station de recherche agronomique de Cinzana : LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE ÉMERVEILLÉ PAR LE TRAVAIL DES CHERCHEURS

Le ministre de l’Agriculture a visité, vendredi dernier, la station de recherche agronomique de l’Institut d’économie rurale (IER) de Cinzana dans la Région de Ségou. Nango Dembélé a échangé avec le personnel de la station sur les conditions de travail. Il a aussi visité les parcelles de production des différentes semences, notamment le niébé, le  mil, le fonio, le sésame et le sorgho. Les responsables de ladite station ont expliqué au ministre et à sa délégation le processus de développement des variétés comme «Korobalen» et «Sangaraka» (variétés de niébé). Il faut retenir que ces variétés répondent à l’évolution permanente des conditions climatiques. Elles s’adaptent dans les zones de cultures, malgré les variabilités climatiques.  Les   facteurs importants retenus pour la sélection de ces variétés sont le   rendement, l’adaptabilité à la zone de culture, l’acceptabilité de la variété par les populations.

La délégation ministérielle a également eu droit à une présentation des essais sur le niébé, le mil, le sorgho et le fonio. A travers un exposé du délégué du directeur du centre, Zoumana Kouyaté, les visiteurs ont beaucoup appris sur la station de Cinzana. Créée en 1979, la station travaille afin d’améliorer et de sécuriser la production des principales cultures sèches et légumineuses, notamment le mil, le fonio, le niébé, le sésame et le sorgho. Les stratégies développées par la station sont, entre autres, l’amélioration variétale, l’agronomie (technique culturales et fertilisation). S’y ajoute la production de semences (pré base et base).

Les principales contraintes liées à la production des cultures sèches, explique M. Kouyaté, sont la pauvreté des sols en matière organique, en phosphate et azote. Il a aussi parlé de l’insuffisance et de la mauvaise répartition des pluies. S’y ajoutent des dégâts des nuisibles (maladies, insectes, adventices) et faibles revenus des producteurs. Comme autres difficultés, Zoumana Kouyaté a  mentionné l’insuffisance de personnel, l’électrification de la station, les difficultés d’approvisionnement en eau, l’instabilité de la connexion internet et l’insuffisance de financement des activités de recherche. Les perspectives de la station sont, entre autres, l’amélioration des outils de la sélection variétale (biotechnologie), la poursuite des thèmes de recherche sur les contraintes de productions (sécheresse, striga, mildiou, chenilles mineuses etc.).

En prenant la parole, le ministre Dr Nango Dembélé a indiqué qu’il était utile et nécessaire pour lui de faire cette visite. «J’ai maintenant des arguments solides pour plaider en faveur de la recherche notamment agronomique », a lancé le ministre qui a promis de rencontrer dès son retour à Bamako son collègue de l’Environnement pour voir si l’IER peut bénéficier du Fonds vert climat. Si oui, comment et quelles sont les procédures ou démarches à suivre pour en bénéficier.  A toutes les difficultés soulignées, le ministre s’est dit attentif. Il a aussi promis de voir avec le directeur général de l’Institut d’économie rurale (IER) pour trouver des solutions.

Nango Dembélé dira que sa motivation à travers cette visite était de venir s’enquérir des difficultés. Car, selon lui, on ne peut pas transformer le secteur agricole dans notre pays sans une recherche performante. Il a apprécié le fait que les chercheurs mettent sur le marché des variétés de cycle de plus en plus court et qui s’adaptent parfaitement aux effets néfastes des changements climatiques.

Comme un tour de magie, les chercheurs de Cinzana ont réservé le meilleur de la visite au ministre Nango Dembélé en l’amenant au laboratoire de biotechnologie qui l’a émerveillé. En effet, les prouesses développées dans cette structure permettent de raccourcir le cycle de création de variétés notamment le niébé. La découverte de sa visite, a indiqué le ministre, a été le mil hybride qui peut produire jusqu’à 3,5 tonnes. Il a indiqué qu’en concertation avec ses services techniques, il y a lieu de vulgariser cette variété. Cela permettra au Mali, dit-il, d’assurer la sécurité alimentaire et surtout de contribuer à l’augmentation des revenus des producteurs.

Mariam A. TRAORÉ

AMAP-Ségou

Source: Essor

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