Malgré l’opération Serval et la présence onusienne dans le nord du pays, force est de constater que les groupes terroristes opèrent encore assez facilement dans la région. Une marge de manœuvre que critique Soumaïla Cissé. Le candidat malheureux à la dernière présidentielle estime que la politique du président Ibrahim Boubacar Keita n’est pas assez ferme. Entretien.
Quand le président Keita explique qu’il est impératif de mettre un terme à la situation à Kidal, qu’en pensez-vous ?
Soumaïla Cissé : “Depuis l’installation du président, la situation sécuritaire s’est envenimée, on est loin de la stabilité annoncée. Nous avons peur que l’impunité s’installe dans notre pays. Les gens ont été libérés d’une façon maladroite et les immunités ont été accordées à un certain nombre. La zone de Kidal est devenue une zone de non-droit.”
Que faut-il faire à Kidal ?
Soumaïla Cissé : “Il faut parler beaucoup plus fermement. Il faut désarmer. On ne peut pas avoir un pays avec deux armées. Le problème du MNLA doit se régler comme avec n’importe quel mouvement terroriste. Partout dans le monde, les terroristes on les combats, on ne s’assoit pas à une table pour négocier.”
La Voix de l’Amérique
Source: VOA