C’est devant une vingtaine de journaliste que Soumaïla Cissé a fait cette mise au point sur la situation à Kidal. C’était à la faveur d’une conférence de presse, organisée mercredi dernier. Le candidat de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) à la présidentielle de juillet prochain a dénoncé, avec la dernière vigueur, la traque des populations noires, organisée à Kidal, par le MNLA.
En effet, le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) s’est illustré ces derniers jours par une véritable chasse aux populations à la peau noire à Kidal. Parce que, dit-il certains, parmi elles, sont des espions à la solde de l’armée malienne. Cet acte raciste a fait réagir le candidat de l’URD à la présidentielle.
Dans sa déclaration liminaire, M. Cissé condamne cet acte et pose les conditions pour un dialogue avec la rébellion touareg. « La situation à Kidal nous interpelle tous. C’est pourquoi, je condamne avec la dernière énergie, les exactions qui ont eu lieu à Kidal. Cela ne va pas dans le sens de l’histoire et est contraire à la vie en communauté que nous avons toujours prônée au Mali. Nous ne pouvons pas accepter que Kidal soit en dehors du Mali. Pour nous, le Mali est un pays un et indivisible. Il y a des négociations, elles doivent continuer avec des Maliens, qui ont le sens de l’honneur et de la responsabilité et qui acceptent l’intégrité territoriale du Mali. Voici, ce qui doit être des préalables pour les négociations».
Pour Soumaïla Cissé, Kidal doit être libérée avant les élections. Cela doit être l’objectif à atteindre avant les élections. S’agissant des accointances entre les Forces françaises et le MNLA, il appelle les Maliens à faire confiance à l’armée malienne et aux autorités de la transition. Une fois qu’il sera élu, le candidat de l’URD promet le développement de l’ensemble du Mali, avec un accent particulier sur les régions du nord. Car, cette zone est un peu moins développée par rapport au reste du pays, a-t-il dit. Pour lui, les négociations avec le MNLA ne peuvent et ne doivent pas être un rempart contre l’impunité. Les crimes commis par les groupes armés seront, a-t-il dit, punis. Avec la dernière rigueur. Mais, ajoute t-il, chaque chose en son temps. Et maintenant, c’est le temps des élections, a-t-il conclu.
Mamadou Togola