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Soudan du Sud : Washington pousse à l’ouverture de négociations

Les Etats-Unis multiplient les efforts pour ouvrir des négociations entre le président sud-soudanais Salva Kiir et son rival, l’ex-vice-président Riek Machar, mais font face à une situation « très compliquée et précaire », a assuré lundi 30 décembre le département d’Etat.

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Le secrétaire d’Etat John Kerry a parlé quasiment tous les jours aux deux rivaux, dont les troupes s’affrontent depuis deux semaines, pourtenter d’apaiser les tensions entre leurs deux camps. L’émissaire américain Donald Booth était, de son côté, lundi à Juba, après avoirpassé Noël dans la région, pour essayer de « finaliser les détails d’un dialogue politique, dans l’espoir de faire démarrer des négociations dans les prochains », a déclaré la porte-parole de la diplomatieaméricaine Marie Harf. « Mais la situation est très compliquée et précaire », a-t-elle ajouté.

Le Soudan du Sud est déchiré depuis le 15 décembre par d’intenses combats alimentés par une rivalité entre le président Salva Kiir et son ex-vice président, limogé en juillet. Le premier accuse le second de tentative de coup d’Etat. Riek Machar nie et reproche à M. Kiir dechercher à éliminer ses rivaux. Les rebelles ont pris en quelques jours le contrôle de capitales régionales comme Bentiu, dans l’Etat pétrolier d’Unité, et Bor, reprise par l’armée depuis.

Lire la tribune de Gérard Prunier, ancien directeur du Centrefrançais des études éthiopiennes, pour qui  « le problème du Soudan du Sud n’est pas ethnique mais politique ! »

« LES DIRIGEANTS SUD-SOUDANAIS DOIVENT FAIRE UN CHOIX »

Les Etats-Unis ont évacué du pays quelque 400 de leurs ressortissants et 700 citoyens de 27 autres pays, a précisé lundi Mme Harf. Le secrétaire d’Etat John Kerry a, de son côté, prévenu les deux camps que les Etats-Unis – fervents soutiens du pays depuis son indépendance en juillet 2011 – mettraient un terme à leur aide en cas de coup de force militaire. Des dirigeants d’Afrique de l’Est ont donné jusqu’à mardi aux deux rivaux pour entamer des pourparlers et cesserles combats, mais les efforts de paix sont dans l’impasse.

Riek Machar, qui réclame purement et simplement le départ de Salva Kiir, ne veut s’engager à aucun cessez-le-feu tant que tous ses alliés ne seront pas libérés. « Les dirigeants sud-soudanais doivent faire un choix. Ils peuvent choisir de mettre un terme à la violence. Ils peuventfaire le choix de résoudre leurs divergences pacifiquement », a déclaré Marie Harf. « Il est maintenant temps pour ces dirigeants qui ont œuvré à créer une nouvelle nation de (…) prendre les bonnes décisions », a-t-elle ajouté.

DES MILLIERS DE PERSONNES FUIENT BOR

Des milliers de personnes ont fui la ville sud-soudanaise stratégique de Bor, craignant une attaque de miliciens rebelles, ont par ailleurs déclaré lundi les Nations unies. La ville de Bor, capitale de l’Etat du Jonglei, dans l’est du Soudan du Sud, est au cœur des affrontements entre les troupes du président Salva Kiir et les rebelles de l’ancien vice-président Riek Machar.

Selon l’armée sud-soudanaise, des miliciens redoutés pour leur brutalité, mobilisés, selon Juba, par Riek Machar, se trouvaient toujours lundi aux portes de Bor. Des avions de reconnaissance de l’ONU ont repéré des groupes « importants » de jeunes armés et de soldats ayant quitté les troupes de Salva Kiir au nord de la ville, a précisé le porte-parole Martin Nesirky. Bor reste majoritairement sous le contrôle du gouvernement, mais des milliers de personnes fuient la ville, a-t-il ajouté. Le nombre de réfugiés accueillis dans la base locale de l’ONU a chuté de 17 000 la semaine passée à environ 8 000 lundi, selon M. Nesirky.

source : le monde

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