Une nouvelle tentative de médiation a eu lieu, ce jeudi 26 décembre à Juba, où le président kényan Uhuru Kenyatta, et le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, ont rencontré le président Salva Kiir. Ils souhaitent mettre en place des pourparlers entre le président et son frère ennemi, Riek Machar. Sur le terrain, des combats se déroulent dans la ville de Malakal.
Ce que l’on sait sur l’organisation de ces pourparlers, c’est que les pays de l’IGAD (l’organisation régionale) tentent une nouvelle fois de faire s’asseoir à la même table deux hommes qui, ces derniers jours, ont affirmé haut et fort qu’ils acceptaient le principe du dialogue sans cependant faire taire les armes.
Riek Machar a proposé d’envoyer une délégation en terrain neutre, sans doute en Ethiopie. Selon lui, cette délégation doit être dirigée par l’ex-secrétaire général du SPLM, Pagan Amum, actuellement détenu par le président Salva Kiir.
Les dirigeants kényan et éthiopien vont-ils obtenir l’accord de Salva Kiir pour que cette délégation puisse voir le jour ? Pour l’instant, on l’ignore. On sait aussi que plusieurs propositions de sortie de crise politique ont été faites à Salva Kiir.
Mais l’heure est-elle réellement à la négociation ? On sait que pour l’instant, l’armée sud-soudanaise se bat à Malakal, dans l’Etat du Haut Nil. Elle affirme vouloir reprendre Bentiu, dans l’Etat d’Unité, aux hommes ralliés à Riek Machar.
Et ce que l’on peut craindre, c’est que tant que cette logique militaire est à l’œuvre, et tant qu’elle n’aura pas désigné un vainqueur, ni Reik Machar, Ni Salva Kiir ne soient disposés à négocier de façon franche.
Source : RFI