Le collectif pour la défense des militaires juge crucial de répondre au sieur Dramane Diarra, magistrat en service à la Direction nationale des Affaires judiciaires et du Sceau. Dans un communiqué qu’il a publié le 6 avril dernier, le CDM dénonce et dit condamner les déclarations synonymes « de chantages, d’insultes et de menaces » tenues par le magistrat Dramane à l’encontre de l’actuel ministre de la Justice ainsi que du procureur de la commune IV de Bamako.
Le CDM s’oppose aux allégations proférées par le magistrat de profession, en l’occurrence Dramane Diarra. Avec vigueur et sans détour, le mouvement s’inscrit dans une logique de dénonciation et de condamnation suite aux propos « discourtois » émanant, dit-il dans son communiqué, du juriste magistrat. Lesquels ont été proférés, déplore-t-on, via les réseaux sociaux. Dans ces déclarations synonymes de chantages, d’insultes et de menaces à l’endroit du ministre de la Justice et des Droits de l’homme, en l’occurrence Mamoudou Kassogué, et du procureur de la République près le tribunal de grande instance de la commune IV de Bamako, Idrissa Hamidou Touré, le magistrat opte « pour la diversion et la distraction », indique-t-on. Cet acte intervient au moment où le ministre Kassogué et le procureur en question font la fierté des populations maliennes, trouve le mouvement. Dans ce Mali Kura dont les idéaux demeurent largement partagés par le peuple souverain, la diversion et la distraction ne sauraient aucunement prospérer, réplique le collectif. De par sa sortie médiatique, le magistrat connu de tous semble avoir, précise le CDM, désormais « troqué sa toge de magistrat contre la robe d’un acteur politique doublée de celle d’un Activiste amateur ». Dans un style qui lui est impropre, ajoute-t-on, le sieur Dramane utilise des expressions péjoratives contre le très respectueux ministre de la Justice et des Droits de l’homme et le procureur de la République de la commune IV du district de Bamako. Il était de son devoir de dénoncer, en sa qualité de magistrat, les faits dont il fait allusion auprès de sa hiérarchie, en lieu et place « des chantages et des menaces », selon le collectif. Profitant de ce communiqué, les membres du regroupement font comprendre que l’heure des chantages est révolue en cette période où les jalons d’un Mali nouveau continuent, jour pour jour, d’être posés par les plus hautes autorités du pays. Et d’être on ne peut plus clair : « nous comprenons le projet, sinon le dessein de cette sortie (médiatique) qui n’est autre que de saper le moral du procureur intègre, de le décourager dans son combat contre la cybercriminalité ». Tout en condamnant avec la dernière rigueur lesdites déclarations, le collectif pour la défense des militaires dit solliciter, à cet effet, le procureur général près la cour Suprême du Mali. Cela, afin que le magistrat Dramane Diarra soit interpellé en vue d’apporter les preuves « de ses chantages, d’insultes et de menaces contre des magistrats honnêtes qui font correctement leur travail ». A défaut de l’interpellation du sieur Dramane par le procureur de la Cour Suprême, le CDM annonce se reverser le droit « de porter plainte contre l’incriminé devant les juridictions compétentes, afin qu’il réponde de ses actes », lit-on dans le communiqué. Estimant que les autorités de la transition méritent « respect et considération », les plaignants préviennent qu’aucun manquement ne saurait tolérer sous aucun prétexte. D’où l’appel du mouvement à l’ensemble des Maliens pour une union sacrée autour des autorités et des Forces armées de défense et de sécurité du pays.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS