Leur divorce est acté. Un an après avoir annoncé leur volonté de se retirer de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), les régimes militaires au pouvoir au Mali, au Burkina Faso et au Niger sont officiellement sortis de l’instance ouest-africaine, mercredi 29 janvier. Les trois juntes se sont unies au sein d’une nouvelle organisation, l’Alliance des Etats du Sahel (AES).

Secrétaire exécutif de l’Observatoire citoyen sur la gouvernance et la sécurité (OCGS), le chercheur malien en développement des politiques publiques Baba Dakono revient sur les causes et les conséquences de cette rupture inédite, qui augure une reconfiguration de l’espace régional ouest-africain.

Quels sont les impacts de cette triple sortie du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Cedeao ?

Les projets d’investissements et de développement menés par la Cedeao au Sahel vont s’arrêter. Les fonctionnaires maliens, burkinabés et nigériens qui travaillaient dans les différentes instances de la Cedeao, ainsi que les collaborateurs ouest-africains de l’instance en poste à Bamako, Ouagadougou et Niamey, vont cesser leurs fonctions. Pour le reste, c’est encore difficile à évaluer, car les Etats membres ne se sont pas clairement prononcés sur les mesures qu’ils allaient prendre pour continuer ou non à faciliter les échanges avec l’AES. Les décisions prises dans un cadre bilatéral fixeront la suite.

Il vous reste 75.23% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Source :  lemonde