La sortie du Mali du Niger et du Burkina de la CEDEAO va-t-elle impacter la circulation de leurs ressortissants dans cet espace ? En tout cas, la question ne semble pas préoccuper certains transporteurs. Pour ces derniers, cela n’a jamais été une réalité, Ils espèrent d’ailleurs, que cette sortie va améliorer les choses. Pourtant des analystes politiques préviennent contre les conséquences de cette décision sur la libre circulation des personnes et des biens.
La libre circulation des personnes et des biens est l’une des raisons d’être de la CEDEAO. Mais pour des transporteurs, cet objectif n’a jamais été atteint. Ils estiment qu’ils ont toujours fait face à des tracasseries routières dans l’espace CEDEAO. Ils espèrent un changement avec cette sortie de l’organisation sous-régionale.
« Je pense qu’on a toujours rencontré des difficultés que ce soit avant ou maintenant, ça ne va pas du tout, le retrait du Mali à la CEDEAO ne va rien changer et nos chauffeurs se plaignent comme d’habitude», déplore Abdoulaye Diallo, secrétaire général du syndicat des transporteurs de Sikasso.
Pour des analystes politiques, les conséquences de ce retrait ne sont pas à négliger. Ils invitent les autorités à agir en amont «Il ne faut pas oublier que le Mali est un pays qui produit de la viande et qui ravitaille la sous-région. Quand à la circulation des personnes notamment avec le passeport CEDEAO, cela crée des suspicions et des inquiétudes auprès de la communauté malienne à l’étranger », explique Dr. Ahmadou Touré, politologue. Et de poursuivre « Avec ce passeport tu peux avoir accès à certains pays de la CEDEAO qui ne sont pas dans l’UEMOA, même si la CEDEAO est à part, l’UEMOA est à part ».
Le Mali, le Niger et le Burkina de la CEDEAO ont annoncé le leur sortie de la CEDEAO, le 28 janvier dernier. Le lendemain, elles ont notifié la décision à l’organisation. Dans ces pays, de nombreuses personnes ont salué la décision. Mais beaucoup s’inquiètent aussi de ces conséquences.