Réconciliation. C’est la trouvaille de certains politiciens en manque de visibilité pour se remettre en selle. Ils parcourent, depuis un moment, monts et vallées pour prêcher leur évangile. Ils ne manquent pas souvent de s’emporter quand on ose leur reprocher leur approche. Mais la réconciliation véritable a-t-elle vraiment besoin de tant d’agitations stériles et suspectes ? Assurément non. La réconciliation coule toujours de source, lorsque les conditions de sa réalisation sont réunies.
Parfois, c’est même la victime qui va vers son bourreau pour lui dire c’est fini, je te pardonne, j’oublie tout ce que tu m’as fait, nous allons faire la paix. Mais cela n’est possible que lorsque le bourreau, par des actes de repenti concrets et sincères, arrive à toucher et désarmer le cœur de sa victime. On ne force pas une réconciliation. La justice et la vérité ont, de tout temps, été le passage obligé pour la réconciliation. Que chacun se le tienne une fois de plus pour dit. Ce triptyque ne saurait être bouleversé et espérer une véritable réconciliation.
L’histoire récente de ce pays est là pour l’attester, avec notamment l’expérience de la conférence nationale de 1992. Malgré les milliards injectés dans cette parodie, l’on est toujours à la recherche du véritable pardon et de la réconciliation. On ne peut pas ruser avec ce triptyque. Quand on leur dit cela, les apôtres de la fameuse réconciliation s’empressent de dire que leur démarche n’exclut pas la justice et la vérité. Mais pourquoi sont-ils si pressés ? S’ils souscrivent à cela, pourquoi ne peuvent-ils pas patienter pour laisser la justice et la vérité se dire d’abord avant de parler de la réconciliation ? Personne n’est dupe.
Assi de Diapé
Source: lepointdumali