Le samedi 23 mars à la Maison des ainés, la Convergence pour le Développement du Mali (CODEM), a tenu sa 4ème conférence nationale. L’évènement présidé par le président du parti, Housseyni Amion Guindo, a enregistré la présence de la présidente du mouvement des femmes de la CODEM, Aminata Diarra ainsi que le représentant du chérif de Nioro, M. Siby. Le président de la CODEM, a mis cette occasion à profit, pour faire des recommandations sur les urgences de la nation.
Venant des coins et recoins du Mali, les militants et militantes de la Convergence pour le Développement du Mali (CODEM), ont effectué massivement le déplacement pour prendre part à cette 4ème conférence nationale de leur parti.
Toute chose qui n’est pas passée inaperçu chez le président de la CODEM. Qui a félicité ses militants pour cette mobilisation, mais aussi pour le résultat obtenu à l’issue de la dernière élection présidentielle. La CODEM, dit-il a été 5ème sur 27 candidats avec 3,89% des suffrages exprimés. « Pour nous, cette élection présidentielle de juillet 2018 s’est déroulée dans des conditions particulièrement difficiles au regard du manque de temps dans sa préparation, car il nous a fallu nous décharger de notre fonction gouvernementale seulement trois mois avant l’échéance » a-t-il précisé.
En plus, il s’est également réjoui de leur présence renforcé dans les régions du nord et leur implantation remarquable à l’étranger. « Faut-il le souligner que le développement récent dans la vie politique de notre pays nous amène à prendre des positions qui s’inscrivent dans notre vision du respect strict de notre loi fondamentale et la défense de notre démocratie chèrement acquise au prix du sang » a – t -il déclaré.
C’est pourquoi, dira Housseyni Amion Guindo, la CODEM s’est érigée contre la prorogation illégale et illégitime du mandat des députés par la création de la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP). De même que, poursuit-il, contre le projet de découpage administratif non partagé par les populations concernées.
Selon lui, pour ne pas rester en marge de la sortie de crise, qui interpelle au premier plan les partis politiques, la CODEM a élaboré des solutions d’urgence portant sur trois points essentiels. Il s’agit, dit-il, d’un message d’urgence du chef de l’Etat à la Nation, la tenue des législatives dans les délais avant toute autre élection et l’organisation d’un dialogue national inclusif.
Après avoir soutenu que nul n’ignore les difficultés en tous genres qui assaillent le Mali, il dira que le problème de gouvernance au sommet de l’Etat exacerbe les tensions qui découlent pour la plupart d’une crise de confiance et d’un manque d’anticipation. « L’hécatombe au sein de forces de défense et de sécurité doit cesser » affirme le président Guindo.
Dans cette dynamique, le président de la CODEM a souligné que le Mali au-delà de la crise sécuritaire connait une crise sociale sans précédent. A ce niveau, il a fait plusieurs dénonciations contre le gouvernement.
De son côté, le représentant du chérif de Nioro, a insisté sur la colère de Bouyé contre le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga. Ensuite, il a égrené son chapelet de dénonciations contre le régime.
Par Mariam SISSOKO
Source: Le Sursaut