Pour donner son point de vue sur la situation actuelle du Mali et éventuellement faire des propositions pour une sortie de crise, le Front africain pour le développement (FAD) a animé une conférence de presse hier, mercredi 9 septembre 2020, à la Bibliothèque nationale. Pour la présidence de la transition, il propose un civil et demande la tenue des élections générales en avril 2022.
A l’entame de ses propos, le président du FAD, Nouhoum Sarr s’est réjoui du renversement du régime de Ibrahim Boubacar Keita : « voilà 20 jours que le Mali s’est débarrasser d’un régime oligarchique qui s’était illustré par la corruption et son incapacité à défendre les intérêts immédiats et futurs de notre pays ». Pour lui, la chute d’IBK est une « victoirede plusieurs années de lutte politique ».
Membre influant du M5-RFP, Nouhoum Sarr n’a pas manqué de déplorer les erreurs commises dans le processus de rédaction de l’acte fondamentale du CNSP, la junte qui a obtenu la démission de l’ex-président IBK avec tous les effets liés. Mais, le jeune leader s’est félicité des premières nominations de la junte au sein de la chaine de commandement militaire, à la tête de la sécurité d’État ainsi que des initiatives d’Operations militaires conduites contre les groupes terroristes dans le centre du Mali.
Toutefois, il estime que les défaillances ayant entrainé ces dérives dans l’exercice démocratique dans notre pays ne doivent chavirer son histoire.
Par conséquent, il déplore l’attitude inacceptable de l’organisation sous régionale de la CEDEAO.
En effet, il a invité les décideurs de cette institution à s’arranger du côté du peuple qui a déjà souffert durant sept ans de mauvaise gouvernance ans oublier qu’il fait face également à plusieurs menaces existentielles.
Il a rappelé que le Mali est incontestablement un point du sahel où , lorsqu’il tombe, c’est toute l’Afrique de l’ouest qui s’écoulera.
Par ailleurs, Pour une transition politique paisible au Mali, le parti FAD a formulé plusieurs propositions.Ces propositions sont entre autres : la désignation par le CNSP, d’un président après consultation des forces vives du Mali de la nation ; la nomination par le président désigné d’un premier ministre, lui aussi, après consultation ;la Mise en place d’un gouvernement de compétence et de taille réduite ; la création d’un parlement de transition de 333 membres, qui ne percevront pas de salaires, mais juste d’ indemnités de transport et de communication ; la création d’un comité des textes fondamentaux de 33 membres, chargés de relire l’ensembles des textes relatives à la gouvernance, à la sécurité, aux élections.
En ce qui concerne la constitution, le FAD estime que c’est un pouvoir légitime qui peut modifier la constitution. Quant à la tenue des élections générales, le parti FAD propose avril 2022.
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Issa Djiguiba
Source: Journal le Pays-Mali