Le 31ème sommet de l’Union africaine se poursuit à Addis-Abeba. Le président rwandais Paul Kagame succède officiellement à Alpha Condé à la présidence tournante de l’organisation panafricaine et il hérite aussi de l’agenda de son prédécesseur. Un agenda riche en crises à régler.
Trois crises retiennent tout particulièrement l’attention des dirigeants africains, ce lundi 29 janvier à Addis-Abeba. Elles ont été pointées hier par le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat.
D’abord, le Soudan du Sud. « On y voit une violence insensée, que les belligérants infligent avec des cruautés indicibles. Le moment est venu d’imposer des sanctions à ceux qui font obstacle à la paix », a lancé le Tchadien Moussa Faki à la tribune.
Ensuite, le Congo Kinshasa. « Les tensions et les violences de ces derniers jours ont souligné l’urgence de la mise en œuvre de l’Accord de la Saint-Sylvestre, en vue de la tenue des élections en décembre 2018 », a déclaré le même Moussa Faki Mahamat.
Enfin, le Mali. « Il faut accélérer la mise en œuvre de l’Accord d’Alger, parallèlement à la mobilisation d’une approche d’un appui plus important de la communauté internationale pour la force conjointe du G5 Sahel », a précisé le président de la commission de l’UA.
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a plaidé aussi avec vigueur, pour que tous les membres du Conseil de sécurité de l’ONU, et notamment les Etats-Unis de Donald Trump, donnent tous les moyens financiers nécessaires au G5 Sahel.
Des moyens financiers, il en faudra aussi pour l’Union africaine, d’où ce projet d’une taxe de 0,2 % sur les produits importés par les pays africains. Alpha Condé a révélé hier que seuls 20 pays sur 55 avaient appliqué, pour l’instant, la mesure.