Depuis le plateau de Renouveau TV, le leader du CSDM a fait un diagnostic sans complaisance de l’instance communautaire qu’il estime être aux abois. Perdu des radars pour un long séjour à l’étranger dont une tournée aux USA, Cherif est réapparu. C’était lors de l’émission Regards Croisés où il s’est illustré par une démonstration sur les dessous de la conférence des chefs d’États.
Fraîchement arrivé du Niger, il dit y être revenu avec l’impression l’état d’une sérénité et d’une confiance chez les Nigériens, en dépit des sanctions qu’ils subissent. C’est la résilience de la population qui fait dire à cet observateur averti que La CEDEAO est menacée d’une dislocation avec la fronde déclenchée par les pays de l’AES. Il ne manquera pas de fustiger au passage la France pour son refus de reconnaître l’actuel pouvoir de Niamey alors que les Chinois, les USA, la Russie et l’Angleterre en ont une opinion différente. Une réalité géopolitique à prendre en compte pourtant, aux yeux du président du CSDM, qui rappelle que le quatuor a vu ses hauts représentants recevoir le général Abdramane Tiani. Comme quoi, les 4 des 5 détenteurs du droit de veto reconnaissent le pouvoir nigérien avec pour illustration l’ambassadrice des USA qui a prêté serment afin de siéger à l’ambassade située à Niamey. Mr Haidara a révélé que le département d’État américain à la diplomatie a envoyé sa 2ème personnalité au sommet de la CEDEAO. Ce qui tient d’une logique dans la mesure où les États Unis font partie de la médiation du Niger auprès de la communauté internationale.
Concernant le Togo, Mohamed Cherif fait remarquer que Faure Gnassimgbe devrait aller à Niamey mais a choisi de marquer le coup en recevant le Général Tiani. Un coup de com politique afin de faire le buzz pour réaffirmer son leadership dans la résolution des conflits régionaux. “Si la CEDEAO reste dans une posture de fermeté, le trio Mali-Niger-Burkina démissionnera. Les pays de l’AES ont compris l’importance de leur intégration qui met mal à l’aise la région. Le déplacement de Tiani à Bamako et Ouaga ainsi que son message de discipline aux nigériens du Mali ont marqué l’opinion de l’espace communautaire. Ce sommet avait pour but de sauver la tête de la CEDEAO” a enfoncé la figure de la diaspora. Pour clore, celui qui fera parler de lui avec ce retour au pays natal dira qu’on n’a pas besoin de faire les sciences politiques pour voir que les 4 géants du monde aux Nations Unies ont validé le CNSP. Autrement dit, la CEDEAO n’a pas intérêt à ramer à contre-courant alors que les tombeurs de Mohamed Bazoum sont prêts à tout pour affirmer leur souveraineté.
I KEÏTA
Le Témoin