Une rencontre fraternelle
Une rencontre empreinte de chaleur et de fraternité, loin des caméras, mais lourde de symboles politiques et humains. Selon le récit de l’audience fait par les services de Guillaume Soro, la rencontre entre les deux hommes a duré un peu plus d’une heure de temps. Aucun communiqué officiel n’a été diffusé, pas de déclaration publique, mais à la sortie, Guillaume Soro a confié son émotion et la portée de ce geste.
« Il y a six ans, j’avais été interdit de mettre le pied à Accra. L’ancien président Nana Akufo-Addo , que je connaissais pourtant très bien, m’avait fermé les portes du pays. Aujourd’hui, le président Mahama m’a permis de revenir dans cette capitale que j’affectionne tant. », a témoigné l’ancien chef du Parlement ivoirien. L’invitation de l’exilé ivoirien au Ghana témoigne d’un lien fort entre le nouveau président ghanéen et lui. Le séjour en terre ghanéen de M. Soro dure depuis le 8 avril dernier, et les nouvelles autorités ghanéennes ont tenu à l’accueillir avec les honneurs dus à son rang.
Ce que je peux vous dire, c’est que le Ghana a de nouveau un président panafricain, et cela change tout
« Mahama et moi nous connaissons. Il a tenu à me recevoir lui-même, fraternellement, avec les honneurs dus à mon rang. Je voudrais dire merci au peuple ghanéen et au président John Dramani Mahama pour cet accueil. Je suis de retour au Ghana, ma deuxième maison. », a témoigné le président de Génération et peuples solidaires (GPS).
Plus qu’un simple retour symbolique, cette rencontre semble raviver l’idée d’un panafricanisme de proximité, portée par des figures politiques majeures de la sous-région. « Ce que je peux vous dire, c’est que le Ghana a de nouveau un président panafricain, et cela change tout », a-t-il confié avec un grand sourire.
Un appel à la paix et à la cohésion
Durant leur entretien, les deux hommes auraient échangé sur la situation sociopolitique de la sous-région, mais aussi sur la nécessité de renforcer les liens entre les peuples africains. « Nous devons fédérer nos énergies pour bâtir nos nations. C’est bien dommage que le président Alassane Ouattara , dans un déni de justice, m’oblige à vivre en exil. », a déploré Soro.
Depuis le Ghana, Guillaume Soro lance un message de paix et d’unité. « Depuis le Ghana, je voudrais lancer un message de paix et d’amour à tous les peuples d’Afrique : Mettons-nous ensemble pour bâtir notre continent. »
Source: https://netafrique.net/