Le Mali a ordonné le départ dans un délai de 72 heures des « forces étrangères » d’une base de l’aéroport de Bamako, base servant de hub logistique à des soldats étrangers, de l’ONU notamment.
Cet ultimatum intervient quelques semaines après l’arrestation de 49 soldats ivoiriens liés à cette base.
Toutes les « forces étrangères » présentes sur la base de la société Sahel Aviation Services (SAS) dans l’enceinte de l’aéroport de Bamako, doivent la quitter « dans un délai de soixante-douze heures », dit un courrier officiel des Aéroports du Mali à SAS, daté de lundi, reçu et authentifié mardi par l’AFP.
« L’hébergement et l’accueil » de soldats étrangers sur cette base « engendre des risques pour la sureté intérieure et extérieure » du Mali, jugent les Aéroports du Mali, et n’étaient pas prévus dans la convention d’utilisation de ladite base signée en 2018.
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Contactée, SAS, une compagnie aérienne privée qui opère des vols dans la région sahélienne, n’a pas répondu.
La base de SAS à l’aéroport de Bamako sert de « base logistique » pour plusieurs partenaires internationaux du Mali, parmi lesquels des soldats ivoiriens mais aussi des soldats allemands, autrichiens, belges, suédois ou encore pakistanais déployés au sein de missions internationales, notamment l’ONU, a dit mi-juillet l’état-major ivoirien.
Selon le ministère allemand de la Défense mi-juillet, la base de SAS de l’aéroport était sécurisée par des soldats ivoiriens.
L’arrestation le 10 juillet au Mali de 49 d’entre eux à l’aéroport de Bamako déployés, selon Abidjan, dans le cadre d’une procédure de l’ONU en soutien de leurs contingents, tandis que le Mali les a qualifiés de « mercenaires« , a déclenché une crise diplomatique entre Bamako, Abidjan et l’ONU.
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Le porte-parole de la mission de l’ONU au Mali a été expulsé après été accusé par Bamako d’avoir publié des « fausses informations » sur cette affaire le 11 juillet.
Le rôle exact de ces soldats arrêtés et toujours détenus reste flou: ils étaient selon Abidjan des Éléments nationaux de soutien (ENS), une procédure de l’ONU permettant aux contingents des missions de maintien de la paix de faire appel à des prestataires extérieurs pour des appuis logistiques.
Mais outre une convention signée en juillet 2019 entre Abidjan et l’ONU concernant leur présence au Mali, un autre contrat « de prestations de services » a été signé avec SAS, selon l’état-major ivoirien.
Une médiation a été lancée par le Togo à Lomé pour « trouver une solution rapide » à cette situation.
VOA