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SOCIETE : Interrogations sur l’amitié

« Une bonne amitié vaut mieux que des liens de fraternité ». Est-ce toujours le cas ?

Ramata Konaté affirme être une rescapée de l’amitié. « Les amitiés de maintenant n’ont aucun fondement. Les femmes s’entre-jalousent, les hommes s’entre-traîtrises. Je préfère ma solitude à l’hypocrisie ou la jalousie des amies. L’expérience m’a brûlé les ailes. Ma meilleure amie me jalousait à cause de mon copain. Elle a mis en œuvre tous les plans diaboliques pour nous séparer. J’avais des projets de mariage avec mon copain et tout est tombé à l’eau à cause de celle que je considérais comme ma Best-friend. Dès lors, j’ai préféré prendre mes distances avec les amies. On me traite de fière, arrogante mais je sais ce que cette amitié m’a coût », raconte Ramata.

Si certains ne croient pas en l’amitié, d’autres préfèrent « genrer » pour se sentir protégé ou chouchouté. « Cela fait deux ans que je ne sympathise plus avec les filles. Je n’ai que des amis garçons. Je partage mes peines et joies avec eux, ils me conseillent, me motivent ». Même si la plupart ont opté pour le côté positif de l’amitié garçon-fille, Djénèba Diarra, semble ne pas trop y croire. « Je vous assure, de par mon expérience, que l’amitié homme femme est un amour refoulé. En réalité ce n’est pas facile. Au début, vous pouvez vous dire être uniquement amis. Mais tôt ou tard, la réalité vous rattrapera. Je suis tombée amoureuse de mon ami et j’ai voulu le nier mais à chaque fois que je le vois avec sa partenaire je suis jalouse. Et j’ai remarqué la même chose chez lui: aucun de nous ne veut faire le premier pas. C’est rare un combat entre amour et amitié», explique Diarra.

Pour le sociologue Dr. Aly Tounkara, l’amitié fille garçon a existé dans la société traditionnelle. « L’amitié est un phénomène social. Celle entre homme et femme a existé dans le milieu rural. On pouvait avoir une copine tout en restant chaste. C’était des pratiques qui permettaient aux jeunes garçons ou à la fille d’apprendre à vivre aussi avec certains tabous. Dans le milieu bambara, chaque fille était confiée à un garçon qui avait pour mission de veiller à ce qu’elle arrive vierge au mariage. A travers cette mission c’était l’honneur et la dignité du jeune homme qui étaient engagés ».

Oumou Fofana

Source: Mali tribune

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