Le parti d’opposition PARENA a organisé ce jeudi 14 février une conférence de presse pour évoquer la situation sécuritaire qui prévaut dans le pays. Selon ce parti, l’année 2018 a été l’une des plus meurtrières dans le pays dans la mesure où les violences ont entrainé la mort de 1814 personnes dont la majorité provient du centre du pays avec 1026 victimes.
Parmi elles : 697 civils, 85 membres des forces armées et de sécurité du Mali, quatre soldats de la paix, 236 hommes armés ou présumés armés (sous cette catégorie ont été classés, les membres des groupes terroristes, des milices, les donsos et peut-être des civils présentés comme djihadistes ou terroristes). Au centre du pays, le parti signale aussi 70 enlèvements.
A noter qu’en 2017, le nombre de victimes enregistré sur l’ensemble du territoire national était de 716.
Toutefois, le parti n’a pas manqué de faire des recommandations visant à sortir de cette situation d’insécurité. Parmi celles-ci, on peut noter la démarcation en paroles et dans les faits de tous les groupes armés irréguliers et illégaux ; la mise en place, de toute urgence, une commission indépendante d’enquêtes pour faire la lumière sur les graves violations des droits humains perpétrés au centre ; la recherche et la punition de tous les auteurs et complices des crimes abominables commis au centre ; l’ouverture d’enquête sur l’origine des armes de guerre et leur circulation dans les régions de Ségou et Mopti ; le démantèlement des check-points illégaux installés au vu et au su des autorités locales et régionales ; la fin du délit de faciès ; le désarmement et la dissolution des milices ; le déploiement dans le centre des observateurs indépendants des droits de l’homme ; l’organisation des patrouilles régulières FAMAS- Force MINUSMA ; la convocation des assises régionales sur la restauration de la sécurité, de la stabilité et sur la bonne gouvernance au centre.
Kibaru