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Affaire Mamadou Awa Gassama en Côte d’Ivoire : Entre tensions diplomatiques et incertitudes judiciaires

L’affaire suscite depuis quelques jours une vive émotion à la fois au Mali et en Côte d’Ivoire. Mamadou Awa Gassama, membre du Conseil National de Transition (CNT) du Mali – l’organe législatif mis en place par les autorités de transition maliennes – a été interpellé et serait désormais inculpé par la justice ivoirienne. Les charges portées contre lui sont lourdes : « Outrage », « incitation à la haine » et « incitation à la déstabilisation des institutions ». Une affaire politico-judiciaire qui prend une tournure délicate dans un contexte sous-régional déjà fragile.

Arrestation et mise en cause en territoire ivoirien

Bamada.net-Selon plusieurs sources concordantes relayées notamment par notre confrère le journaliste Serge Daniel et la chaîne Renouveau Télévision, M. Mamadou Awa Gassama a été présenté à la justice ivoirienne dans l’après-midi du mardi 2 juillet 2025. Il a été placé sous mandat de dépôt à Abidjan. L’ancien député et actuel membre du CNT malien est poursuivi pour des propos tenus sur les réseaux sociaux qui viseraient directement le Président ivoirien Alassane Dramane Ouattara.

Les autorités ivoiriennes reprocheraient à M. Gassama d’avoir tenu des discours jugés offensants et provocateurs à l’endroit des institutions du pays hôte, ce qui constitue, selon le droit ivoirien, un acte répréhensible. L’affaire aurait été prise très au sérieux à Abidjan, d’autant plus que les tensions régionales entre pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) et la Côte d’Ivoire restent palpables.

Une version divergente : Garde à vue ou incarcération ?

Toutefois, selon des informations exclusives obtenues par Bamada.net auprès d’une source proche de la famille de Mamadou Awa Gassama, celui-ci ne serait pas encore officiellement incarcéré. « À ce jour, 2 juillet 2025, M. Gassama est toujours en garde à vue au niveau de la Police judiciaire d’Abidjan », précise cette source, qui ajoute qu’il n’a pas encore été présenté à un juge, ce qui serait prévu pour demain. Cette version contredit donc les annonces de certains médias sur son inculpation et son transfert en détention.

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Il conviendra donc de suivre de près l’évolution de cette affaire, d’autant qu’elle pourrait avoir des implications diplomatiques entre le Mali et la Côte d’Ivoire.

Réactions et débats en cascade

Sur les réseaux sociaux, les réactions fusent, tant du côté des soutiens de Gassama que de ceux qui défendent la souveraineté de la Côte d’Ivoire. Dans une déclaration publiée ce 2 juillet, Mme Zeinab Evelyne Jacques Dit, présidente de l’ancien parti politique ivoirien COFOR, a tenu à rappeler une règle de base en matière de diplomatie :

« Si un étranger insulte ou manque de respect à notre président, puis se rend au Mali, forcément il sera arrêté. Et c’est normal. C’est exactement la même chose chez les autres. Alors, faites preuve de diplomatie dans vos discours, ou restez chez vous », a-t-elle affirmé.

Ces propos, largement relayés sur les plateformes sociales, témoignent d’une certaine intransigeance de l’opinion ivoirienne sur les questions liées à l’image et à l’autorité du chef de l’État. Du côté malien, l’émotion est palpable dans certains cercles politiques et citoyens, où l’on craint une atteinte aux droits d’un élu en mission privée.

Une situation délicate pour Bamako

Cette affaire tombe à un moment sensible pour les autorités de la transition malienne, qui militent pour une plus grande souveraineté nationale et défendent avec fermeté leurs représentants dans la région. Toutefois, plusieurs analystes estiment que le gouvernement malien pourrait chercher à apaiser la situation par la voie diplomatique, tout en veillant au respect des droits de son ressortissant.

Pour l’instant, aucun communiqué officiel du gouvernement malien ou du CNT n’a été publié sur le cas de Mamadou Awa Gassama. Mais en coulisses, selon nos informations, des consultations seraient en cours entre les chancelleries pour éviter que cette affaire ne se transforme en incident diplomatique ouvert entre Bamako et Abidjan.

Un rappel au devoir de responsabilité des personnalités publiques

Cette affaire pose également la question de la responsabilité des personnalités publiques dans leurs prises de parole, surtout à l’ère des réseaux sociaux où les propos tenus peuvent rapidement franchir les frontières et enflammer les tensions régionales.

Mamadou Awa Gassama, bien que n’étant pas en mission officielle, reste un acteur politique identifié et influent. Ses déclarations, quelles qu’elles soient, peuvent donc être interprétées comme représentant une ligne ou une sensibilité politique. À ce titre, sa situation judiciaire pourrait créer un précédent dans les relations diplomatiques entre États de la sous-région.

Bamada.net suivra l’évolution de cette affaire de très près et vous tiendra informés de tout développement officiel, notamment après sa probable présentation devant le juge prévue ce mercredi 3 juillet 2025.

 

NB : Toute reproduction, intégrale ou partielle, sans une autorisation explicite de notre part est strictement interdite. Cette action constitue une violation de nos droits d’auteur, et nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour faire respecter ces droits.

 

MLS

 

Source: Bamada.net

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