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Femme au foyer et boulot: obligation, engagement et défis

La société attend de la femme qu’elle reste le principal pilier de la famille, mais concilier travail et vie de famille n’est pas souvent sans conséquence. Privilégier la famille au lieu de la carrière professionnelle, ont-elles le choix ?

Pour débattre du sujet, nous avons rencontré trois femmes fonctionnaires et un jeune célibataire. Ils nous livrent ici leur impression sur le sujet.

Mme Diarra, enseignante et mère de trois enfants, nous raconte son quotidien : “Je me lève à 5 h 30 du matin pour préparer à manger et m’occuper de mes enfants et de leur père qui travaille aussi. La gestion de la maison et le travail est une question d’organisation, l’un ne doit pas empêcher l’autre”, tranche-t-elle.

 

Pour l’enseignante, la femme peut jouer son rôle de pilier de la famille et respecter son engagement professionnel, car tout est question d’organisation.

Selon Mme Diarra, concilier le boulot et la vie de famille demande aussi de la complémentarité et de la communication au sein du couple. “Avec l’accord de mon partenaire, qui est souvent exigent, je n’hésite pas à me faire aider par une employée de maison que je paye moi-même à la fin du mois”, ajoute-t-elle.

Mme Diakité Djénéba Traoré, mère d’un garçon et sage-femme dans une clinique, trouve qu’il y a un équilibre entre travail et vie de famille. “Je gère une clinique de la place, j’y passe toute ma journée. Souvent je monte la garde, même étant à la maison en cas d’urgence on m’appelle aussi. Mais avec un planning, je joue facilement mon rôle de femme au foyer”, explique-t-elle.

Rokiatou Diallo est une jeune femme qui vient de se marier et mère d’une fille de 9 mois, elle est assistante de direction dans une société. Elle affirme que la tâche n’est pas facile. “Je suis avec mon mari et les beaux-parents, tous les jours, je me réveille à 4 h du matin pour les travaux domestiques et être au boulot avant 8 h00. Ma belle-mère s’occupe de la garde de mon enfant. Mon mari ne se plaint pas du tout et d’ailleurs, il est compréhensif et me soutient beaucoup”.

Pour la jeune dame, la vie de famille ne devrait en rien affecter une carrière professionnelle, pour qui veut gravir les échelons pour se faire une place à la tête d’une grande société voire occuper un poste ministériel.

Karamoko Diabaté, un jeune homme de 35 ans ne partage pas cet avis : “Personnellement, j’aimerai que ma future femme ne travaille pas ou qu’elle ait un boulot qui lui laisse le temps de s’occuper de son foyer”, dit-il.

Le célibataire estime que si la femme travaille, elle devient indépendante et aussi incontrôlable et ajoute que “c’est l’homme qui a le devoir de subvenir aux besoins quotidiens de sa femme et en retour celle-ci lui doit obéissance et soumission”.

Awa Sogodogo

Source: L’Indicateur du Renouveau

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