Deux années après la signature d’Accord pour la paix et la réconciliation, le Mali reste en proie à une violence inouïe. Aucune partie du pays n’est désormais épargnée par l’insécurité et la recrudescence des attaques terroristes contre les militaires maliens malgré l’Accord qui traine dans son application. Les terroristes continuent ainsi de semer la douleur et le deuil au Mali. « Au total, entre le 1er janvier et le 14 mai 2017, au moins 309 personnes, dont des étrangers, ont perdu la vie au cours de 70 incidents armés », note, dans son dernier communiqué sur la situation sécuritaire au Mali, le Parti pour la Renaissance Africaine (PARENA). Près de la moitié des incidents et des morts sont survenus au centre du pays, selon le parti du bélier blanc qui s’alarme de cette « détérioration de la situation sécuritaire » malgré la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale il y a de cela deux ans. Le PARENA dit être « tout aussi inquiet de l’inadéquation de la réponse du Gouvernement face à la recrudescence des attaques et à la dégradation de la sécurité. » Le PARENA constate « l’incapacité du Gouvernement à mettre un terme à l’insécurité et exige le renforcement des capacités opérationnelles des FAMAS, pour que le peuple ne pleure plus semaine après semaine, la mort de ses enfants en uniforme. » Lisez plutôt le communiqué.
COMMUNIQUÉ DU PARENA SUR LA SITUATION SÉCURITAIRE
Le Parti pour la renaissance nationale est alarmé par la détérioration de la situation sécuritaire, deux ans après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale.
Cette situation est caractérisée, ces derniers temps, par la multiplication des attaques contre les membres des forces armées et de sécurité du Mali (Almoustarat, Dogofiri, Rharous, Boulikessi, Fafa, Gao etc….). Les populations civiles maliennes au nord comme au centre ont aussi payé un trop lourd tribut à l’instabilité ( Diawaribougou-Ké-Macina, Monimpé-Marka, Banikoro-Niono etc…). Les forces internationales ont, de leur côté, enregistré des morts et des blessés.
Au total, entre le 1er janvier et le 14 mai 2017, au moins 309 personnes, dont des étrangers, ont perdu la vie au cours de 70 incidents armés. Près de la moitié des incidents et des morts sont survenus au centre du pays.
Le PARENA est tout aussi inquiet de l’inadéquation de la réponse du Gouvernement face à la recrudescence des attaques et à la dégradation de la sécurité.
En effet, dans son plan pour combattre l’insécurité au centre du pays, le Gouvernement fait des aveux choquants et révoltants:
- “la moitié des brigades de gendarmerie de la région de Ségou ne sont pas véhiculés“. “Trois brigades (de la région de Mopti) sont sans véhicule”!
“Tous les pelotons de garde de Mopti disposent chacun d’un véhicule 4X4 sauf Ténenkou dont l’engin a été calciné lors d’une attaque en 2016″!
Ces aveux terrifiants sont contenus dans le plan gouvernemental de sécurisation intégrée des régions du centre” (PSIRC).
Et pourtant, bon an, mal an, malgré ses difficultés, le peuple malien consent de gros sacrifices pour ses forces armées et de sécurité.
Ainsi en 2015, le budget consacré à la défense et à la sécurité était de 281 milliards de FCFA.
En 2016, l’Assemblée Nationale a voté 277, 2 milliards pour les FAMAS.
Cette année, le budget alloué à la défense et à la sécurité du pays est de 320 milliards 800 millions.
Et pourtant une dizaine de brigades de gendarmerie du centre, en proie à l’instabilité, n’ont pas un seul véhicule….Et l’unique 4X4 du peloton de garde de Ténenkou, calciné en 2016 n’a pas été remplacé immédiatement.
Des manquements de ce genre sont légion. Des hommes de troupe en mission sur le terrain dorment à même le sol, sans couchettes appropriées à la merci des serpents et des scorpions.
Le PARENA constate l’incapacité du Gouvernement à mettre un terme à l’insécurité et exige le renforcement des capacités opérationnelles des FAMAS, pour que le peuple ne pleure plus semaine après semaine, la mort de ses enfants en uniforme
Bamako, le 17 mai 2017
Le Comité Directeur du PARENA
Source: Le Républicain