L’adage dit : «Aide-toi, le ciel t’aidera». Le Mali est à la croisée des chemins. Son unité et l’intégrité de son territoire sont sérieusement menacées depuis un certain temps. La force des Nations unies, censée aider le Mali, joue un rôle de plus en plus trouble. La Minusma signe avec les narco-jihadistes du Mnla et alliés la création d’une zone-tampon, sans associer l’État malien. En réaction, la jeunesse de Gao a dit courageusement non. Il est vrai que, de plus en plus, par une gestion hasardeuse faite de magouilles, de combines et de rapines, IBK et son régime n’inspirent plus respect. Les responsables de la Minusma, conscients de cette situation, usent et en abusent au grand détriment du peuple malien.
Alors que faire ?
Il est clair que le Mali actuel a besoin de la Minusma. L’armée malienne est tout sauf apte à assumer seule ses missions de défense nationale. Ne pas le croire, c’est faire preuve de cécité morale et intellectuelle. Il est évident que le Mali traverse une crise de leadership sans précédent. IBK n’est pas à hauteur de la situation. Aucun Malien ne s’en réjouit, bien au contraire. Le peuple doit se mobiliser sans délai et exiger la prise de mesures immédiates.
1-La mise à la retraite d’office de tous les officiers supérieurs, généraux non opérationnels. À commencer par le colonel bientôt général, EMIA spéciale, Mohamed Lamine Konaré. La suppression des postes de hauts fonctionnaires de défense auprès de tel ou tel ministère. Ces postes bidon censés recaser la pléthore d’officiers dont le Mali ne sait que faire.
Ces officiers qui nous coûtent cher et ne servent à rien. Feu Dr. Boubacar Sada Sy, ministre de la Défense, a radié en son temps 800 élèves gendarmes. Maintes fois interrogé à leur sujet, il lançait un jour sa fameuse phrase : «Un responsable est fait pour prendre des décisions». Et après sa décision, la terre tourne toujours et le Mali est bien là. Dormez en paix Monsieur Fermeté.
2-Le rappel en caserne de tous les militaires. La place d’un soldat est sur le champ de bataille. Et pas dans les ports, administrations et autres Consulats.
3- La suppression immédiate du Prytanée militaire qui n’a prouvé aucune utilité dans le Mali en crise. Son budget doit être réemployé au recrutement des soldats de rang. Le Mali n’a pas besoin de ce trop-plein d’officiers supérieurs, généraux. Il a besoin d’hommes de rang, sous-officiers et de quelques officiers. Il n’a que faire des porte-galons. Il veut des combattants.
4-Ramener dès demain le nombre de ministres à 15, maximum, au lieu de 30. Un pays en crise s’occupe de ses problèmes réels. L’existence d’un ministre des Affaires étrangères et d’un ministre des Maliens de l’extérieur en même temps. Quelle hérésie !
5- Diviser par 2 les indemnités et émoluments de nos députés.
6-«Casser» le marché récent de 50 voitures de luxe achetées par l’Assemblée nationale pour nos «déshonorables députés». Qui, au lieu de penser au recrutement et à la formation des soldats, se préoccupent davantage de leur confort.
7-Le recrutement exceptionnel d’au moins 10 000 soldats de rang dont l’âge réel se situe entre 18 à 21 ans, quitte après la guerre d’organiser un plan de départs volontaires. Un président de la sous-région avait dit qu’un de ses conseillers lui avait dit : «Le Mali peut s’écrouler, les hommes politiques maliens s’en foutent.
Dès lors qu’il existe une parcelle de pouvoir à Bamako, ils se tueront pour cette portion». Il est vrai que c’est bien l’état d’esprit en général de l’homme politique malien actuel. Une chose est sûre, le Mali ne peut pas faire économie d’une guerre pour récupérer tôt ou tard sa partie septentrionale. La présence des forces onusiennes doit être mise à profit pour préparer la guerre et non pour voler et s’enrichir de nos deniers publics.
Les forces onusiennes aident juste un temps
Vouloir éviter la guerre contre le Mnla et alliés, c’est accepter de perdre Kidal et une grande partie du Nord. Les fils du Mali doivent accepter de mourir pour le Mali. Oui, vous avez raison Professeur Aly Nouhoum Diallo, mais ce sacrifice ne sera consenti que si ceux-ci sentent un début de justice sociale, d’équité, d’égalité, une lutte implacable contre la corruption et l’impunité. Tout est lié dans un pays. Cher Prof, le Mali sera ce que les Maliens en feront.
Bravo et félicitations à la jeunesse de Gao pour sa bravoure. Il a fallu que la jeunesse de Gao se lève par le sacrifice suprême pour que le gouvernement inconséquent et léger du Mali se bouge pour dénoncer l’accord portant création de zone-tempo de sécurité. Quelle honte ! Modibo Daba Kéïta s’est retourné encore dans sa tombe ! Le grand drame du Mali actuel est l’absence d’un véritable leader. À dire vrai, reconnaissons-le, «Tièkoroba dèsèra (IBK s’est révélé incapable)».
Boubacar SOW
boubacarsow@hotmail.fr
Source: Le Reporter