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Situation humanitaire : Plus d’un Malien sur quatre en insécurité alimentaire durant la période de soudures

Comparé à la période de soudures de l’année dernière, le nombre de Maliens en insécurité alimentaire connaîtra une hausse de plus de 300.000 personnes cette année, selon OCHA. De juin à août 2018, 4,3 millions de personnes, soit plus d’un Malien sur quatre seront en insécurité alimentaire dont près de 885.000 en phase de crise et environ 48.000 en urgence. Selon l’organisation humanitaire spécialisée, ces citoyens en situation d’urgence sont majoritairement du Centre et du Nord du pays. 

Le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA), dans son bulletin de mars-avril 2018, annonce que la période des soudures qui s’étale de juin à août  sera complexe dans certaines localités du pays. Le dossier révèle que les populations en situation d’urgence sont localisées majoritairement dans quatre cercles de l’intérieur du pays. A savoir Téninkou, dans la Région de Mopti avec 22% ; Kolokani, dans la Région de Koulikoro avec 13% ; Bourem, dans la Région de Gao avec 10%  et Tombouctou avec 10%.

Durant cette période de soudures, plus de 4,3 millions de personnes ( soit plus d’un Habitant sur quatre) seront en insécurité alimentaire et auront besoin d’aide humanitaire. C’est selon l’analyse de la situation régionale au plan d’insécurité  alimentaire (cadre harmonisé) de mars 2018.

Parmi ces personnes, près de 885.000 seront en phase de crise et environ 48.000 en phase d’urgence. Par ailleurs, le cadre harmonisé estime à plus de 3,4 millions la population sous pression et qui pourrait basculer dans la phase de crise en cas de chocs affectant leurs moyens de subsistance qui demeurent très limités et précaires.

Dans le Rapport de l’Organisation humanitaire, il ressort également que le nombre d’enfants à risque de malnutrition a connu une augmentation. Les cas de malnutrition aiguë sévère attendus pour 2018 sont passés au niveau national de près de 163.000 au début de l’année à 274.000 et les cas attendus de malnutrition aiguë modérée de 470.000 à 582.000. Ce qui fait qu’à l’échelle nationale le taux de malnutrition aiguë sévère de 2,6 % reste au-dessus au seuil d’urgences tandis que le taux de malnutrition aiguë globale de 10,7 % dépasse le seuil d’alerte.

Les raisons de cette malnutrition seraient liées à l’accès limité aux services sociaux de base tels que l’eau, l’hygiène et l’assainissement ; aux soins de santé ; à une alimentation de qualité et à l’éducation. L’étude réalisée explique également que le manque d’infrastructures et d’équipements appropriés en eau et dans les domaines de l’hygiène et de l’assainissement combiné aux pratiques nutritionnelles et hygiéniques inadéquates contribuent à augmenter les taux de malnutrition. C’est particulièrement dans les Régions du Nord. Il s’agit de Tombouctou, Gao, Taoudéni et celles du Centre du pays dont Mopti qui est. Des Régions profondément affectée par la crise sécuritaire depuis 2012.

Adama A. Haïdara

 

Source: lecombat

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