Au 31 décembre 2018, la situation des services fournis par les institutions de micro finance a connu un accroissement de 14,6%. Le nombre de bénéficiaires entre 2017 et 2018 est passé de 12.472.154 à14.290.4902.
«Le nombre de Système Financier Décentralisés(SFD) dans l’UMOA est chiffré à environ 601 à fin décembre 2018. En outre, l’accès des populations aux services financiers fournis par les institutions de micro finance s’est accru de 14,6% en glissement annuel, avec un nombre de bénéficiaires de ces services qui est ressorti à 14.290.4902 sur la période contre 12.472.154 un an plus tôt. Le nombre de points de service est évalué à 4.390, soit une progression de 5,1% par rapport à fin décembre 2017 », renseigne un document reçu au Journal de l’économie sénégalaise (Lejecos).
Selon ce document, l’examen des indicateurs d’intermédiation des SFD de l’Union laisse apparaître une évolution relativement opportune à l’inclusion financière, malgré un taux brut de dégradation du portefeuille qui s’est inscrit en hausse, ressortant à 7,2% contre 6,1% à fin décembre 2017, pour une norme généralement admise de 3% dans le secteur.
«Sur la période sous revue, le montant des dépôts collectés s’est fixé à 1.301,4 milliards de FCFA contre 1.149,4 milliards de FCFA une année plus tôt, soit une augmentation de 13,2%. Cette progression est enregistrée au Togo (+24,8%), au Mali (+23,4%), au Niger (+20,5%), au Sénégal (+14,8%), au Burkina (+10,4%), au Bénin (+6,0%) et en Côte d’Ivoire (+5,9%). Cependant, une baisse a été observée en Guinée-Bissau (-43,0%), lit-on dans le document.
Le montant moyen de l’épargne par client s’est établi à 91.069 FCFA à fin décembre 2018 contre 92.158 FCFA à fin décembre 2017.
Pour l’ensemble des SFD de l’UMOA, l’épargne recueillie représente 5,3% de la totalité des dépôts détenus par les établissements de crédit de l’Union contre 5,1% un an plus tôt.
S’agissant de l’encours des crédits des SFD de l’Union, il s’est accru de 18,2% par rapport à son niveau à fin décembre 2017, pour ressortir à 1.414,7 milliards de FCFA. Cette hausse a été relevée au Bénin (+34,1%), au Togo (+24,8%), au Burkina (+21,1%), au Mali (+20,2%), en Côte d’Ivoire (+17,0%) et au Sénégal (+11,6%). En revanche, la Guinée-Bissau et le Niger ont connu respectivement des baisses del’ordre de 26,2% et de 3,2%.
L’encours moyen des financements par bénéficiaire a augmenté, en ressortant à 98.994 FCFA à fin décembre 2018 contre 95.994 FCFA une année auparavant.
Pour l’ensemble du secteur, l’encours des crédits représente 6,8% des créances consenties par les établissements de crédit4 de l’Union contre 6,3% à fin décembre 2017.
Quant aux SFD en difficulté, neuf institutions de microfinance étaient sous administration provisoire dont deux au Bénin, deux au Niger, deux au Togo, une en Côte d’Ivoire, une au Mali et une au Sénégal à fin décembre 2018.
Adou FAYE
Lejecom