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Sikasso et Kadiolo : Le ministre Makan Fily Dabo veut accélérer la cadence des chantiers

Comme promis lors de sa visite le mois dernier, le ministre des Transports et des Infrastructures, Makan Fily Dabo est retourné à Sikasso pour s’assurer de l’évolution normale des travaux en cours dans cette circonscription. Il s’agit de l’aménagement en 2 x 2 voies de la traversée de la ville de Sikasso, la construction d’un échangeur au carrefour RN7/RN11 et d’un viaduc au-dessus de l’Avenue de l’OUA (Organisation de l’unité africaine, actuelle Union africaine). S’y ajoutent le Projet de construction et de bitumage de la bretelle Katélé (RN7)- Kadiolo-Zégoua, longue de 32 km et l’aménagement de quatre kilomètres de voiries urbaines à Kadiolo.

 

Constat : les Sikassois semblent déjà ravis quant à l’importance de ces réalisations pour leur Région. «La ville de Sikasso s’embellit. Les signes de développement émergent», commentent certains Sikassois, visiblement émerveillés.
La première étape de la visite a concerné le Projet de construction et de bitumage de la bretelle Katélé (RN7)-Kadiolo-Zégoua, longue de 32 km et l’aménagement de 4 km de voiries urbaines dans la localité de Kadiolo. Ce projet a pour objectif de contribuer de manière efficace à la politique de croissance et de réduction de la pauvreté par le désenclavement des niches de développement et l’amélioration de la mobilité urbaine. Il est entièrement financé sur budget national.

Les travaux avancent dans le bon sens. «Nous avons déjà fait la fondation ainsi que la couche de revêtement qui ont été réalisées à 50%. En ce qui concerne le reste, nous pouvons dire que nous avons atteint 70% de réalisation des travaux», a expliqué Fodé Coulibaly, mandataire du Groupement d’entreprises ECGF/EMCM. Les travaux de construction des caniveaux sont pratiquement finis. L’éclairage public sera disponible bientôt pour le bonheur des habitants. Des avancées à la hauteur de la mobilisation de la population, sortie massivement pour réserver un accueil des grands jours à la délégation. Interrogés, des riverains n’ont pas caché leur bonheur et joie quand aux réalisations en cours. Madou Traoré, la trentaine, sourire aux lèvres, est commerçant. Pour lui, ces chantiers constituent l’une des meilleures initiatives entreprises en faveur de la localité. En saison pluvieuse, soutient-il, les rues sont impraticables. Le moindre déplacement s’apparente à un parcours du combattant pour les piétons et les véhicules, déplore le négociant. L’éclairage est un motif de satisfaction pour Abdoulaye Guindo, étudiant.

«Déjà, les écoliers et lycéens se disent pressés de venir apprendre leurs leçons sous les lampadaires», se réjouit l’apprenant. Qui trouve que les travaux ont pris du retard. «Ils ont commencé il y a déjà 2 ans, avant de s’arrêter sans que nous puissions en connaître les raisons. J’espère vraiment que tout finira d’ici l’hivernage», plaide-t-il.
Le ministre des Transports et des Infrastructures reconnaît que le chantier a accusé du retard. Pour Makan Fily Dabo, certains réglages administratifs et autres difficultés n’ont pas pu être réglés à temps, d’où la situation actuelle. Cependant il rassure : «Tous les travaux de terrassement sont finis. Le revêtement va commencer le mardi prochain. J’ai donc instruit au Groupement d’entreprises ECGF/EMCM de finir au plus tard le 15 mai 2021, un délai non négociable», a-t-il précisé.
Sikasso a été la seconde étape de la visite. Dans la ville poussent des ouvrages gigantesques. Les routes sont barrées par endroits. Le trafic est souvent très dense. Les activités battent leur plein. En effet, la 3è région administrative connaît une très forte croissance démographique. Cela occasionne une importante concentration des populations sur l’ensemble des infrastructures existantes. Pour fluidifier la mobilité de ses habitants, le gouvernement a, grâce au soutien des Partenaires techniques et financiers, entrepris l’aménagement en 2 x 2 voies la traversée de la ville de Sikasso pour un coût global de 6.617.704.965 Fcfa, la construction d’un échangeur au carrefour RN7/RN11 pour 6.346.455.900 Fcfa et d’un viaduc au-dessus de l’Avenue de l’OUA (14.080 492.700 Fcfa).

Le coût de l’ensemble des travaux est estimé à 27.044.653.565 Fcfa, financé à 77,11% par la Banque ouest africaine de développement (BOAD) et le Budget national. Les travaux sont exécutés par l’entreprise EGK qui sont à un taux de réalisation évalué à 30%. Le premier responsable du département des Transports et des Infrastructures a visité l’ensemble des chantiers en cours. Immersion à la fin de laquelle, il s’est dit satisfait de l’évolution des travaux dans la ville de Sikasso. Pour lui, tout doit être fait pour respecter le délai final de mars 2021. Pour ce faire, il a promis de continuer à suivre de près l’évolution des différents chantiers. Makan Fily Dabo n’a pas manqué de solliciter l’indulgence des populations, car beaucoup d’artères sont actuellement bloquées à cause des travaux. Il les a invités également au respect du code de la route pour éviter des accidents mortels.

Le viaduc au carrefour de l’OUA est un pont dalle double (nord et sud) en béton précontraint d’une longueur de 450,5 m. Chaque pont est constitué de cinq tabliers. Chaque tablier supporte un sens de circulation de 2 voies 3,50 m chacun. Quant à l’échangeur au carrefour RN7-RN11, long de 64,95 m, il est constitué de deux tabliers juxtaposés nord et sud supportant chacun un sens de circulation. Chaque tablier supporte une voie de circulation de 4,0 m et une bande d’arrêt d’urgence de 2,0 m de largeur. Un ouvrier rencontré sur le chantier a, sous couvert de l’anonymat, expliqué que leurs équipes rencontrent énormément de problèmes avec les populations. Certains soulèvent les barrières et circulent pendant qu’ils travaillent. Ceux dont les maisons doivent être détruites nous menacent, se plaint-il. Par ailleurs, un autre challenge réside au niveau des canalisations de la Somagep et d’autres réalisations de la société Énergie du Mali (EDM).
En effet, certaines installations doivent être revues et cela ralentit le travail. 40% des réseaux ont été déplacés à ce jour contre 0% en ce qui concerne la libération des emprises par les commerçants et riverains.

Oumar SANKARÉ

Source : L’ESSOR

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