L’association des élèves et étudiants a réitéré son soutien au gouvernement pour le retour définitif de la paix dans notre pays

Dans une semaine, le gouvernement, la communauté internationale et les groupes armés signeront le projet d’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, projet issu du processus d’Alger et qui a été déjà paraphé par certaines parties et la Médiation le 1er mars dernier. En prélude à l’important événement de la semaine prochaine, le bureau de coordination de l’Association des élèves et étudiants du Mali (Coordination-AEEM), en partenariat avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a organisé mercredi dernier une vaste campagne de sensibilisation, d’information et de soutien autour du contenu du document. Le lancement officiel de cette campagne, qui a eu pour cadre le palais de la Culture Amadou Hampâté Ba, était présidé par le ministre Mountaga Tall.
C’était en présence du président du Réseau des jeunes parlementaires du Mali et président du bureau national de l’Union des jeunes du RPM, l’honorable Moussa Timbiné, du secrétaire général de la Coordination AEEM, Ibrahim Traoré et de nombreux élèves et étudiants. Sur les banderoles accrochées aux murs et sur les T shirts des participants, on pouvait lire des slogans en faveur de la paix, de la sécurité et la quiétude au Mali ainsi que de l’unité du pays. Le meeting a été marqué par une conférence-débat sur le contenu du projet d’Accord de paix et de réconciliation introduite par l’ancien ministre Baba Berthé. Celui-ci a tenu, tout d’abord, à préciser que le document paraphé le 1er mars était un projet d’accord.
Du point de vue juridique, il deviendra un accord de paix et de réconciliation nationale après sa signature définitive le 15 mai prochain. Rappelant que le document est le résultat d’un long processus de dialogue intense et inclusif, le conférencier a jugé qu’il était bon et pouvait être amélioré. L’Accord, lorsqu’il sera signé, permettra notamment de poursuivre le dialogue entre toutes les Maliennes et tous les Maliens et de restaurer définitivement la paix et la quiétude. Ceux qui s’y opposent, a insisté Baba Berthé, ne doivent pas être considérés comme des ennemis, mais des sentinelles des avis desquelles il faut tenir compte. Le conférencier a exhorté les jeunes en général, les scolaires et les universitaires en particulier à bien analyser le contenu du projet d’accord, à réagir en connaissance de cause, avec maturité et à éviter d’être manipulés.
ADHÉSION ET ENTHOUSIASME. Promettant de vulgariser le message de paix, le secrétaire général du bureau de Coordination de l’AEEM, Ibrahim Traoré, a réitéré le soutien de son association au gouvernement pour le retour définitif de la paix dans notre pays. Se réjouissant de l’implication totale de l’AEEM pour soutenir la signature du projet d’accord de paix, le président du réseau des jeunes parlementaires, a jugé que la Coordination-AEEM était le reflet du peuple malien dans son ensemble. C’est en effet à l’école que les jeunes Maliens dans leur diversité se côtoient, apprennent à se connaitre et à s’aimer pour toujours. L’école est donc un acteur incontournable dans la construction de l’unité nationale et du vivre ensemble.
L’honorable Moussa Timbiné a indiqué que l’exemple des élèves et étudiants doit être suivi. En effet, notre pays, ses frères et ses amis des quatre coins du monde espèrent voir le projet d’accord signé de tous le 15 mai, afin que notre pays retrouve la paix et que la souffrance de nos populations soit abrégée. C’est donc maintenant que la communauté internationale et tous ceux qui nous aident doivent sentir notre adhésion et notre enthousiasme pour la paix. Reconnaissant que le document, comme toute autre œuvre humaine, ne peut être parfait, l’intervenant a souhaité qu’il soit soutenu, « car il donne la meilleure chance à notre pays de reprendre son souffle, de mettre fin aux atrocités de la guerre, du terrorisme, à la souffrance prolongée de nos populations ». Le projet d’accord, a insisté Moussa Timbiné, préserve aussi l’unité, la souveraineté, la forme laïque de notre Etat et consacre la démocratie et la décentralisation.
Remerciant l’Agence américaine pour le développement international (USAID) pour son appui, ainsi que les élèves et étudiants pour leur mobilisation, le ministre de l’Enseignement et de la Recherche scientifique, Me Mountaga Tall a déclaré que tout le monde pouvait avoir deux passeports, deux nationalités, mais personne ne peut avoir « deux Mali ». « Le devenir du Mali se joue dans quelques jours, a-t-il insisté, nous devons le défendre, contenir la désinformation, refuser l’intoxication » Le ministre a mis l’accent sur les priorités immédiates à venir : faire revenir les déplacés et les réfugiés, dissiper les souffrances et aller vers une paix définitive et durable pour recoudre le tissu social de notre pays affecté et fragilisé.
S. Y. WAGUÉ

source : L Essor