La Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) et la Banque Malienne de Solidarité (BMS) ont signé, en fin décembre dernier, à Lomé, une convention de refinancement d’un montant de 15 milliards de FCFA. Cette 4è convention du genre, entre les deux parties, pour des engagements cumulés de 32 milliards de FCFA, permettra le financement des PME-PMI évoluant dans divers secteurs de l’économie de notre pays. Elle renforce ainsi les capacités financières de la BMS-SA afin de faire face à sa mission de lutte contre la pauvreté, tout en restant une banque fiable.
Sur instruction du Conseil d’Administration de la BMS-SA, son Directeur général, Alioune Coulibaly, a conduit les négociations avec la BIDC qui viennent d’aboutir à la signature de la présente convention d’un montant de 15 milliards de FCFA. Les documents ont été paraphés par le Directeur général adjoint de la BMS, Soufiana Diarra et le président de la BIDC, Bashir Mama Ifo.
Selon ce dernier, cette ligne de crédit, d’une durée de 7 ans, avec un an de différé, est destinée à la promotion de l’investissement productif, notamment des Petites et Moyennes Entreprises (PME) et Petites et Moyennes Industries (PMI) qui représentent plus de 80% du tissu économique du Mali.
Elle permettra à la banque de renforcer ses capacités d’intervention dans des domaines cibles où les besoins sont croisLa BIDC met 15 milliards de FCFA à la disposition de la BMS-SA pour les PME-PMI sants, particulièrement dans l’agro-industrie, l’énergie (pétrole), la santé, le développement des infrastructures, le commerce des services et le transport, autant de secteurs qui correspondent aux domaines d’invention prioritaires de la BIDC en matière de financement des prêts à moyen terme offerts aux PME-PMI, aux systèmes financiers décentralisés, aux coopératives et aux associations.
En outre, le prêt de la BIDC va contribuer à renforcer le profil de la BMS en tant qu’acteur clé dans le financement du développement au Mali et d’assurer sa mission à la base, ce d’autant plus que la BMS offre également des services bancaires aux communautés rurales et autres groupes situés dans des zones où de tels services n’existent pas.
Cette convention, qui est la 4è du genre, témoigne du renforcement des liens entre les deux institutions bancaires. En effet, la BIDC a accordé un premier prêt de 2 milliards de FCFA à la BMS-SA en 2008, faisant d’elle la première institution financière à reconnaitre la signature de la BMS après sa création. Depuis cette date, elles ont établi de fortes relations de partenariat.
Celui-ci sera suivi par un second prêt, en 2014, portant sur 5 milliards de FCFA, puis d’un 3è, en 2017, de 10 milliards de FCFA. Le total des engagements accordés est de 32 milliards de FCFA.
Le Directeur général adjoint de la BMS-SA d’indiquer que cette signature intervient, d’une part, à un moment particulier de la vie de la banque, qui a connu une évolution institutionnelle d’envergure avec la réalisation de l’opération de fusionabsorption et, d’autre part, elle est l’illustration des efforts de la BMS pour mériter la confiance de la BIDC qui a récemment mené une évaluation, qui s’est avérée concluante sur les capacités d’absorption et de résilience aux chocs exogènes de la BMS.
Le président Bashir Mama Ifo a affirmé que la signature des accords illustre » la ferme détermination de la BIDC à accompagner le développement du secteur privé et plus particulièrement le segment PME/ PMI qui représente un pilier important de l’économie des
Etats membres de la CEDEAO « . Il s’est dit confiant et heureux » d’accompagner pour la 4è fois la BMS, inscrivant la démarche dans la continuité des excellentes relations avec l’institution communautaire « . Il faut souligner que la BMS, créée en 2002, pour faciliter l’accès des populations défavorisées au crédit, promouvoir le refinancement des SFD et accroître le financement des PME-Pmi, est aujourd’hui une institution solide.
A la date du 30 juin 2019, ses indicateurs font ressortir des fonds propres effectifs de 70 milliards de FCFA, une masse bilancielle en progression remarquable des activités pour atteindre 723 milliards de FCFA. Les emplois clientèles se sont chiffrés à 454 milliards de FCFA et les ressources à la clientèle à 474 milliards. Les résultats attendus augurent de bonnes perspectives puisqu’à mi-parcours, ils se sont chiffrés à 7 milliards de FCFA.
Youssouf CAMARA
Source : L’Indépendant