Dans cet entretien exclusif, le président de la Commission centrale des arbitres de la Fédération malienne de football, Sidi Békaye Magassa, donne son point de vue sur les sentences du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) tombées, lundi dernier. Il évoque également le démarrage du championnat national Ligue 1, la tenue de l’Assemblée générale ordinaire… Et lance un message à l’endroit de l’ensemble des acteurs du football malien.
ujourd’hui-Mali : La sentence du TAS tant attendue est enfin tombée, quelle lecture en faites-vous ?
Sidi Békaye Magassa : Effectivement, les deux sentences sont tombées lundi en fin de journée. Pour notre part, ces sentences répondent à une certaine logique. Par rapport aux Commissions électorales ad hoc que le Comité exécutif a créées pour palier l’insuffisance de nos textes, le TAS a renvoyé les deux camps dos à dos dans le principe, mais au fond, il donne la latitude au Comité exécutif d’en constituer en respectant les dispositions statutaires de la Fémafoot.
Quant au recours contre le championnat, il n’avait aucune chance d’aboutir et les plaignants devaient le savoir. Dans cette affaire de championnat, il n’y avait pas que le Comité exécutif et les plaignants qui étaient en opposition, il y avait les clubs qui ont effectivement joué cette compétition, avec tout ce que cela comporte comme perte de temps et de moyens financiers. Mieux, en fouillant dans la jurisprudence du TAS, on ne trouve pas trace d’annulation d’une compétition qui a eu son dénouement sportif. Or c’est dans cette situation que nous sommes dans le cas malien.
Est-ce que c’est une victoire pour le Comité exécutif ?
Au Comité exécutif, nous ne voyons pas les choses en termes de victoire sur un camp. Pour nous, c’est la victoire du football de notre pays. Toute proportion gardée, nous pouvons dire que le football reprend ses droits.
Certaines personnes estiment que le TAS déclare nulles et de nul effet les décisions de nominations des commissions indépendantes dites Ad Hoc, que diriez-vous ?
La position du TAS par rapport aux nominations des membres du secrétariat de la Fémafoot dans les commissions électorales ad hoc ne nous a pas trop surpris car elle répond à une certaine logique aussi. Comme nous l’avons indiqué plus haut, c’est l’insuffisance de nos textes qui nous a contraints à adopter cette décision.
Pour rappel, le Comité exécutif a voulu associer les contestataires à la recherche d’une solution consensuelle pour sortir de l’impasse.
On peut dire aujourd’hui que le football malien est désormais libre ?
Nous l’espérons vivement. Dans tous les cas, le Comité exécutif inscrit toutes ses actions dans le sens du développement du football dans toute sa globalité. Rien ne peut nous dévier de notre trajectoire ; nous ferons tout pour donner au football de notre pays ses lettres de noblesse.
Vous avez maintenant le feu vert pour la tenue de l’Assemblée générale ?
En tout cas rien ne s’oppose plus à la tenue de l’Assemblée générale. Cependant, le Comité exécutif va attendre la production par le TAS de l’ensemble des dispositifs de l’arbitrage pour décider de la suite à donner.
Elle aura lieu quand, selon vous ?
En l’état, nous ne pouvons pas donner une date exacte pour la tenue de la prochaine Assemblée générale, mais nous pouvons dire qu’elle se tiendra à bonne date dans les conditions définies par le TAS.
A quand le démarrage des compétitions, notamment le championnat ?
Le championnat national de Ligue 1 débutera à coup sûr dans la première quinzaine de février 2021. Le secrétariat général de la Fémafoot a déjà préparé des projets de règlements spéciaux. Dans les prochains jours, le Comité exécutif va décider du format à retenir.
Quel message avez-vous à lancer aux acteurs du football malien ?
Nous réitérons le même message que lors de ma dernière sortie dans votre journal à l’endroit des acteurs du football malien ; c’est “d’avoir raison gardée” en oubliant leurs égos et en ne pensant qu’aux intérêts des jeunes footballeurs de notre pays dont certains n’ont que le foot pour organiser leur avenir.
Réalisé par El Hadj A.B. HAIDARA
Source: Aujourd’hui-Mali