En parallèle de ses missions, l’Association des femmes de la presse malienne (AFPM) a lancé ce samedi 27 juillet à la Cité des enfants une campagne de sensibilisation sur les dangers de la migration irrégulière avec l’aide d’associations locales et autres partenaires. A travers des événements éducatifs et culturels, les jeunes Maliens sont invités à réfléchir aux risques de l’exil dans l’espace Cédéao et vers l’Europe.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le représentant du ministre des Maliens de l’extérieur, Broulaye Kéita, en présence de la présidente de l’AFPM, Mme Sangaré Nianian Aliou Traoré, et du coordonnateur régional du projet d’information et de sensibilisation sur les risques et les dangers de la migration irrégulière et la promotion de la libre circulation dans l’espace Cédéao, Salif Sidibé et son assistant technique, Oumar Sy.
Cet événement est l’une des manifestations prévues dans le cadre de la campagne de sensibilisation aux risques de la migration irrégulière lancée par l’AFPM avec l’appui d’associations locales, l’OIM et le gouvernement malien. Certains participants ont revêtu le t-shirt de la campagne sur lequel s’affiche le message : “Je ne mourrai pas en mer”.
“Chacun a quelqu’un dans sa famille qui a tenté le voyage vers l’exil”, a déclaré Moussa Konaté, 25 ans, étudiant en philosophie.
Aux dires de la présidente de l’AFPM, Mme Sangaré Nianian Aliou Traoré, la distribution géographique inégale des opportunités socio-économiques, les problèmes de gouvernance, les crises politiques, économiques, sécuritaires et sociales, les violations des droits de l’Homme, le manque de respect des droits humains, l’ancrage social et culturel de la migration pour certaines communautés… sont des déterminants à l’origine des flux migratoires contemporains. Pour elle, la migration irrégulière est caractérisée par des drames sur les routes migratoires, notamment dans le Sahara et la Méditerranée.
“Elle engendre, des conséquences qui se manifestent par de nombreux cas de reconduites aux frontières, des rapatriements et des expulsions. 2018 a été une année de record avec plus de 8000 personnes en situation de détresse rapatriées par l’Etat et ses partenaires”, a-t-elle regretté.
“La migration n’est pas une mauvaise chose. Nous sommes là pour dire aux jeunes : ne soyez pas prêts à tout pour partir. N’exposez pas votre vie pour partir. Avant de partir, il faut avoir un projet”, a-t-elle ajouté. “C’est mieux de vivre dans son pays que de mourir ailleurs”, a renchéri Oumar Sy, avant d’inviter les jeunes à suivre la voie légale….Lire la suite sur Aumali
Adama Diabaté
Source: L’indicateur du Renouveau