La clôture de la cinquième édition de la semaine des victimes du Mali 2020 s’est déroulée le 26 décembre dernier à la Maison de la presse sous le thème, « paix et lutte contre l’impunité des violations des droits humains ». Le président de la Comaddh (Coalition Malienne des Défenseurs des Droits Humains), Mohamed El Moctar Mahamar, était pour la circonstance le conférencier avec comme modérateur, Mme Nana Sanou Kané. Ce thème cadre, dit Mahamar, avec le mois de décembre, mois des droits de l’Homme, mois où on évalue les droits de l’Homme, renforce la solidarité humaine dans notre pays, le Mali. Dans cette pratique, ajoute le conférencier, la justice sociale est capitale. Le thème, poursuit Mahamar, cherche à établir le lien intrinsèque entre la paix et les droits humains. La paix, dit-il, correspond à un idéal politique social. Et les droits humains incarnent la dignité de l’être humain. Selon Mahamar, les droits humains sont liés à la paix. Sans paix, insiste-t-il, pas de droits humains.
Au terme de la semaine, des fortes recommandations ont été faites par les participants, majoritairement des victimes. A l’endroit de la CVJR (Commission, Justice, Vérité et Réconciliation), il a été demandé de finaliser les documents de réparations des victimes ; de mettre en place un fond fiduciaire pour aider les victimes. A l’endroit de l’Etat, à travers le ministère de la justice, il a été demandé d’appuyer la CVJR pour finaliser les documents de réparation ; d’adopter la loi à la protection des victimes et témoins. Aux victimes, il a été instruit de voir la CVJR comme une opportunité à saisir pour défendre leurs causes et faire valoir leurs droits. A l’endroit de la CNDH (Commission national des droits de l’Homme), il a été exigé de mettre la pression sur le gouvernement pour la rapidité du processus de réparation et d’indemnisation des victimes. A l’endroit des Organisation de la société civile (OSC) défenseurs des droits de l’Homme, il a été instruit de s’engager pour appuyer le processus de réparation et d’indemnisation des victimes ; de finaliser les points d’enrichissement de la nouvelle constitution, notamment les points relatifs aux droits de l’Homme.
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain- Mali