“Prévu le 18 septembre en France, ce festival est le symbole de l’union des Maliens et de leur amour pour leur pays”
Président de l’Association Kobedi Foundation, Ryan Cheick, plus connu sous le nom de Sékou Kouyaté, est l’initiateur du projet FestiMali dont la première édition aura lieu le 18 septembre prochain en France. Et la marraine de ce grand rendez-vous culturel est notre compatriote Djénéba Kéïta, maire-adjointe élue à Montreuil et vice-présidente de la métropole du Grand Paris. Elle est aussi une fervente militante pour le droit des femmes et des enfants.
Aujourd’hui-Mali : Pouvez-vous nous présenter à nos lecteurs ?
Sékou Kouyaté : Je suis Ryan Cheick de mon vrai nom Sékou Kouyaté, je suis malien. Je suis entrepreneur à la tête de la holding Kobedi et président de l’Association Kobedi Foundation. Je suis à l’initiative du projet FestiMali.
En tant qu’initiateur de FestiMali, comment est venue l’idée de ce projet ?
Laissez-moi vous raconter des anecdotes dans ce cadre. Au cours de ma carrière ou de mes relations sociales, à chacune de mes présentations, une fois que j’évoquais être de nationalité malienne, les personnes me posaient toujours la question à savoir comment était la situation politique du pays et si la guerre et les terroristes n’avaient pas trop détérioré le pays. On pouvait lire la crainte du pays dans leurs yeux.
Je me suis retrouvé à chaque entrevue à devoir expliquer à quel point le Mali était un beau pays et qu’il n’y avait pas autant d’insécurité par rapport aux images négatives qu’on voit dans les médias.
Je décrivais à quel point la qualité de vie au Mali était merveilleuse, à quel point la culture était si riche et à quel point je suis fier de mon pays, fier d’être malien. Avez-vous déjà tapé sur Google, Mali ? Les premières images sont celles de la guerre et du terrorisme. En tant qu’enfant du pays, j’en ai eu marre de ne voir que ce genre d’images, j’en ai eu marre de voir sur les réseaux sociaux à quel point les Maliens ne sont pas soudés entre eux. C’est de tous ces constats qu’a découlé l’idée du FestiMali.
Qui est la marraine de ce grand rendez-vous socio-culturel ?
La marraine de ce grand événement n’est nul autre que notre compatriote Djénéba Kéïta.
Pourquoi ce choix ?
Djénéba Kéïta est maire-adjointe élue à Montreuil et la vice-présidente de la métropole du Grand Paris dont elle est la première femme africaine à être élue à ce poste. C’est une fervente militante pour le droit des femmes et des enfants. En plus de croire en ce projet, elle est la parfaite représentation de la force et de la puissance de la signification de ce que représente le FestiMali.
Sous quel signe placez-vous cet événement culturel ?
Cet événement est le symbole de l’union des Maliens et de leur amour pour leur pays. Il est le signe que l’union fait la force et que le Mali reste un et indivisible. Il est le symbole qu’on détient une magnifique culture, une richesse inestimable que le monde doit redécouvrir. Au-delà de l’aspect festif, c’est tous les secteurs socio-économiques et culturels qui sont touchés par cette grande rencontre malienne en Île-de-France. Promotion des valeurs et la diversité de la culture malienne, ce festival sera un créneau d’échanges, de rencontres et de réflexions.
Notre règle d’or pour ce festival est celle des 3 “R”, précisément Rassembler aussi bien la diaspora que de participer à la Réunification du Mali et ainsi de Redorer l’image du pays après les événements passés.
Quel est l’état des préparatifs ?
Vu la situation sanitaire, les préparatifs ont pu reprendre et nous avons pu avancer étant donné qu’on a pu fixer une date. Il s’agit du 18 septembre 2021.
Avez-vous invité des artistes maliens ?
Oui, effectivement, nous avons invité des artistes maliens, mais pas qu’eux. Nous avons invité également des entrepreneurs, des artisans, humoristes, des stylistes, des chefs étoilés et bien d’autres personnes représentant la culture malienne dans son ensemble. Notre priorité est la mise en lumière de la culture malienne. Il était donc indispensable pour nous d’inviter des artistes maliens.
Quelles sont les grandes lignes du festival…. Surtout le programme des activités ?
Dans les grandes lignes du festival vous retrouverez trois villages principaux. Le village entrepreneurial, le village associatif et le village artisanal. Autrement, au programme vous retrouverez une exposition-vente d’artisans maliens, des stands réservés aux autoentrepreneurs maliens afin qu’ils puissent exposer leur projet, des stands de restauration, une campagne de sensibilisation sur le retour au pays des étudiants ou toutes autres personnes et sur ce qu’ils peuvent apporter comme valeur ajoutée au pays, ainsi qu’une sensibilisation sur les voyages clandestins ; des prestations d’artistes (musiciens, chanteurs, comédiens…), une collecte de dons pour les plus démunis, des remises de trophées d’honneur (personnalités maliennes, artistes, sportifs, entrepreneurs, personnalités ayant apporté leur contribution à la prospérité du peuple malien …), défilé de mode, conférences (actualités, entrepreneuriat, bien-être…) dans lesquelles un volet est réservé à la femme malienne et à la sensibilisation de la jeune fille sur son éducation ; une soirée traditionnelle et des invitations d’autres associations extérieures à la diaspora malienne.
Quels sont vos partenaires ?
Mairie de Montreuil, Prestiges consulting, CMP Event, Ortm. Sans oublier l’Ambassade de France au Mali et l’Ambassade du Mali en France.
Nous sommes encore dans les discussions avec d’autres partenaires dont nous préférons ne pas les révéler pour l’instant.
Avez-vous le soutien des autorités maliennes et françaises ?
Oui, évidemment ! Nous sommes accompagnés par la Mairie de Montreuil qui est le partenaire principal de l’événement et par le gouvernement malien par le biais de l’Ambassade du Mali en France.
Quel message avez-vous à lancer à l’endroit de la communauté malienne en France ?
L’union fait la force. Nous devons tous nous unir pour le Mali et mettre en valeur ce bel héritage. Le Mali positif.
Réalisé par El Hadj A.B. HAIDARA
Source: Aujourd’hui-Mali