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Seini Oumarou, président du parlement nigérien: non aux diatribes stériles et attaques personnalisées

Le président de l’Assemblée nationale du Niger, l’honorable Seini Oumarou a, lors de la session d’octobre du parlement de son pays, dénoncé et condamné les propos tenus par le Premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye MAIGA, le 24 septembre dernier, à la tribune de l’ONU à l’endroit du président nigérien, Mohamed Bazoum.

 

L’Assemblée nationale du Niger a débuté ce mardi 27 septembre sa 2e session ordinaire au titre de cette année 2022 consacrée notamment à l’examen et au vote du projet de loi de finances se rapportant à l’exercice budgétaire de l’année 2023.
Cette session coïncide avec l’actualité de la 77e Assemblée générale des Nations unies tenue du 20 au 26 septembre à New York où le Premier ministre par intérim du Mali, le Colonel Abdoulaye MAIGA, a affirmé que le Président Bazoum n’était pas nigérien.
Ces propos qui ont fait écho dans plusieurs pays africains y compris au Niger n’ont pas laissé indifférent le président de l’Assemblée nationale de ce pays. Ce dernier a réagi dans son discours lors de la cérémonie d’ouverture de la session parlementaire d’octobre.
Dans son speech, il a rappelé que pour vaincre l’hydre terroriste qui opère dans plusieurs pays de la sous-région, la solidarité transnationale est nécessaire et la mutualisation des moyens de lutte entre nos États est plus qu’indispensable.
Dès lors, poursuit-il, il s’impose à tous nos dirigeants, en particulier ceux du Sahel, un effort de dépassement de soi, afin d’éviter, en toute circonstance, des invectives et polémiques inutiles.
« Le peuple nigérien, souverain, a choisi en toute responsabilité ses dirigeants, à travers des élections démocratiques. Tout mépris à l’égard de ceux-ci doit être forcément compris comme du mépris à l’égard de tous les Nigériens », a déclaré le président de l’Assemblée nationale du Niger, tout en déplorant et condamnant à cet effet les propos du Premier ministre par intérim de notre pays.
Partageant plus de 800 km de frontière, les peuples nigériens et maliens sont unis par des relations séculaires, faites de fraternité et de liens tissés par l’histoire et la géographie, a-t-il rappelé.
« C’est pourquoi nous demandons à tous nos dirigeants, en particulier ceux de l’Afrique de l’Ouest, d’avoir de la mesure dans toutes les prises de position engageant l’avenir de nos pays. Nos populations ne demandent qu’à vivre en symbiose et notre continent, l’Afrique, ne peut se développer sans la solidarité et l’entente mutuelle entre toutes les nations », a indiqué le chef du parlement nigérien.
Au nom de l’unité de l’Afrique intégrant toutes les valeurs éthiques, morales et politiques, Seini Oumarou a appelé à dépasser les notions d’ethnie, de nationalité, qui, selon lui, sont des vecteurs puissants de division et de déstabilisation de notre continent.
« C’est le lieu d’appeler les responsables politiques africains, à tous les niveaux, à se comporter en frères et à éviter les diatribes stériles et autres attaques personnalisées qui risquent de nous écarter durablement de nos objectifs communs », a-t-il ajouté.
Les propos du Premier ministre a remis à jour cette question de nationalité du président Bazoum. Occasion pour plusieurs acteurs politiques du Niger, notamment ses détracteurs, de conforter la thèse de notre Premier ministre.
Ainsi dans son discours, le président de l’Assemblée nationale nigérienne souhaite que l’ensemble des structures politiques et associatives puisse, en toute circonstance, faire de l’intérêt supérieur du Niger le point de convergence de leurs actions publiques.
« Il doit être loin de nous le temps où les divergences d’opinions et de positionnement sont vécues comme d’irréconciliables inimitiés personnelles. Il faudrait que la tempérance des propos et la courtoisie des rapports nous fassent toujours l’économie d’inutiles conflits aux conséquences dommageables pour notre pays », a-t-il conseillé.
Selon lui, les diatribes et les invectives à visées essentiellement polémistes ou politiciennes doivent céder la place à la recherche du consensus dynamique autour des questions vitales de sécurité et de développement économique et social.
« Il faudrait faire en sorte que les partis politiques ne soient plus ces camps retranchés se donnant vocation à l’affrontement autour de différences supposées, en occultant les préoccupations des populations à la base. Il faudrait plutôt souhaiter qu’ils se transforment en école de formation et d’information des couches populaires autour de leur environnement et de la marche du monde », a indiqué Seini Oumarou.

PAR SIKOU BAH

Source : Info-Matin

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