Un véhicule des forces armées et de sécurité a sauté sur un engin explosif improvisé, probablement une mine. C’est arrivé ce lundi 28 janvier, aux environs de midi, près du village de Toye commune de Matomo, cercle de Macina, région de Ségou. Le bilan fait état de plusieurs militaires tués et deux autres blessés. Rappelons que la semaine dernière, jour pour jour, une patrouille de l’armée avait subi une attaque non loin de cette même zone où un militaire a été tué. L’attaque avait été revendiquée par le « Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans » (JNIM) arguant qu’elle visait à défendre les Peuls contre un regroupement de militaires soutenu par des chasseurs traditionnels.
Il convient de signaler que c’est la toute première fois que les djihadistes disent dans un communiqué de propagande, prendre la défense des Peuls dans le conflit qui les opposent aux Dozos, dans les régions dites du Centre. Selon certains experts, leur plan est bien déroulé. En effet, en utilisant les noms des communautés, il semble que leur objectif est de séduire davantage les éléments de l’ethnie Peule et aussi approfondir la tension intercommunautaire qui existe déjà dans ces zones. Une démarche qui, selon des analystes, vise à contrecarrer l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS) qui a déjà entrepris l’élargissement de ses bases en s’attachant les services d’éléments issus des rangs de la Katiba d’Ançar Dine du Macina dont le chef Amadou Koufa n’est plus réapparu depuis l’annonce de sa mort en novembre dernier après une frappe de Barkhane dans l’une de ses principales bases dans la région de Mopti.
Kibaru
