Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Sécurité et égalité du genre : La Norvège renforce les capacités des femmes journalistes

Le bureau Afrique de la Fédération internationale des journalistes basé à Dakar a organisé du 16 au 20 Octobre un atelier de renforcement des compétences sur la sécurité et l’égalité du genre. L’atelier s’est tenu dans un hôtel à Saly Portudal, une zone de complexes balnéaires située sur la petite cote, une région du Sénégal. Eva Stabell, représentante du syndicat des journalistes norvégiens, le directeur FIJ du bureau Afrique Louis Thomasi et plus d’une quarantaine de femmes journalistes venues d’Afrique francophone, anglophone et d’Asie ont pris part à cette formation.

L’objectif de la rencontre était de développer la capacité des femmes journalistes sur la sécurité et l’égalité du genre, renforcer les réseaux régionaux. Il s’agissait aussi de partager les enjeux communs et défis rencontrés, évaluer les forces, faiblesses et opportunités pour le renforcement des syndicats, introduire les enjeux liés au leadership et la représentation des femmes dans les syndicats.

Le directeur FIJ du bureau Afrique a souligné que les questions qui concernent l’égalité du genre et la sécurité deviennent beaucoup plus pertinentes surtout avec le changement dynamique qui a lieu quant au travail des femmes journalistes en ligne. « Il y a des preuves très fortes dans le monde entier que les violences sexuelles et sexistes dans les maisons de presse augmentent à un taux sans précédent. L’avènement de l’Internet et encore plus des réseaux sociaux a également créé un boulevard qui a accéléré l’intimidation, le harcèlement et l’abus sexuel en ligne qui sont spécifiquement conçus pour réduire au silence les femmes journalistes. La violence en ligne est devenue une réalité grâce à l’Internet et aux réseaux sociaux », a-t-il développé.

L’intimidation et la violence contre les femmes journalistes ont augmenté. L’ère numérique a créé de nouvelles opportunités pour les femmes journalistes. Mais, elle a également apporté une plateforme pour une nouvelle forme d’agression contre les femmes journalistes. Par ailleurs, Louis Thomasi a indiqué que les statistiques compilées par la FIJ ont révélé qu’au moins une femme sur deux a souffert de harcèlement sexuel, d’abus psychologique et d’autres formes d’abus de droits humains. La FIJ a également noté que les violences basées sur le genre sont une des violations des droits humains dans le monde.
Plus de 35% des femmes ont vécu un abus physique ou sexuel et 40 à 50% des femmes ont vécu des avances sexuelles non désirées et d’autres formes de harcèlement sexuel au travail. L’Afrique en tant que continent, a souligné le directeur FIJ du bureau Afrique, a également sa part de violences perpétrées contre les femmes journalistes au travail. « La discrimination sur le lieu de travail a refusé à de nombreuses femmes journalistes compétentes leur droit à gravir des échelons ou même à couvrir des évènements très importants pour le desk politique et économique des maisons de presse. La plupart de ces événements ou missions sont souvent confiées à des journalistes hommes, dont certains ne sont pas aussi compétents que leurs collègues femmes du même desk », a-t-il dit.
Par ailleurs, Louis Thomasi a indiqué que la sécurité et la sûreté des femmes journalistes au travail est d’une suprême importance pour un journalisme de qualité sur le continent. La sûreté au travail pour les femmes journalistes doit être garantie par les patrons de presse et les syndicats et associations qui défendent le droit et le bien-être des journalistes.
La bataille contre la discrimination sur le lieu de travail, le harcèlement sexuel et l’intimidation de nos jeunes camarades femmes, a-t-il dit, ne doit pas être leur combat à elles seules. Les collègues hommes des rédactions et des médias en général doivent se tenir debout et défendre leurs collègues femmes contre toute forme de violence y compris le harcèlement sexuel et l’exploitation sexuelle.
Les participantes ont développé leur compétence en leadership. Elles ont également assisté à des cours de premiers soins. La rencontre a pris fin par une visite à l’île de Gorée.

Envoyée spéciale A. D. S.

L’Essor

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance