Une vingtaine de jeunes de la commune I étaient en début de semaine face au premier adjoint du maire de cette commune. Objectif : réclamer le retour des comités de veille dans cette commune, moins d’un mois après sa suspension suite au drame survenu à Doumanzana où trois personnes d’une même famille auraient été lynchées par les membres dudit comité dans ce quartier.
Comme il fallait s’y attendre les débats ont été houleux entre ces jeunes et le maire au point que les deux parties ont réclamé le huis-clos, pour se parler loin des médias. A la sortie de cette rencontre, le porte-parole du comité de veille en commune I, Abdoulaye Diarra, et Alou Kouma, n’ont pas caché leur intention.
“Nous pensons qu’on ne doit pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Il y a de ces quartiers ou ce comité de veille existe depuis 4 ans et personne n’a entendu le moindre incident car nous sommes organisés avec des badges, des gilets. Détail important, aucun de nous n’a un bâton a fortiori une arme. C’est pourquoi, nous voulons que des enquêtes se fassent rapidement pour situer les responsabilités par rapport à ce qui s’est produit à Doumanzana où le comité de veille a été installé il y a moins de trois mois” a introduit le porte-parole Abdoulaye Diarra du comité de veille de la commune I.
Pour sa part, Alou Kouma, un responsable des jeunes au niveau de la commune dans le quartier, a regretté la suspension de ces patrouilles depuis le drame de Doumanzana. Chose qui a eu pour conséquence la recrudescence des actes de banditisme. “Ce sont 8 motos qui ont été volées dans notre zone ces trois dernières semaines, dont la nôtre. Ce sont des gens armés qui entrent dans les maisons avec effraction et nous ne pouvons pas rester les bras croisés face à cette situation, c’est pourquoi nous sommes venus réclamer le retour des comités de veille dans notre commune car avec ces comités les bandits se faisaient rare” a ajouté Alou Kouma, un responsable de la jeunesse de Banconi Ladjibougou.
En tout cas, à la sortie de cette réunion avec le premier adjoint au maire, les jeunes n’ont pas eu une réponse positive à leur requête. “Le premier adjoint nous a demandé d’attendre jusqu’à ce que les circonstances du drame de Doumanzana soient élucidées, sans quoi il ne peut nous autoriser à faire des patrouilles” a rapporté Alou Kouma à la presse. En tout cas, ces jeunes ont demandé plus de présence des forces de sécurité dans leur commune pour leur sécurité et celle de leurs biens.
K. THERA
Source: Aujourd’hui