A peine ouvert, le nouveau commissariat de police de Moribabougou enregistre des prouesses. Avec l’arrestation de quelques voleurs de moutons, celle des braqueurs et la multiplication des patrouilles motorisées et pédestres ; la quiétude est de retour dans le quartier.
Fini les petits braquages à mains armées dans la commune rurale de Moribabougou et à N’Gabacoro Droit. Quelques mois après l’ouverture du nouveau commissariat, les premiers résultats commencent déjà à être enregistrés. Le commissaire principal Ibrahim Kébé et ses hommes, avec la bonne collaboration de la population, a mis au gnouf des voleurs de moutons et arrêté un gang qui semait la terreur dans la zone.
Agissant suite à une alerte faisant état du vol de huit moutons de race améliorée, le commissaire principal Ibrahim Kébé a ouvert une enquête qui l’a conduit directement à quatre suspects. Interpellés, les quidams ont reconnu les faits. Ils ont été conduits au poste pour complément d’enquête à l’issue duquel les policiers ont réussi à identifier les receleurs. Il s’agit de certains habitants de Moribabougou. Ces derniers avaient payé les bêtes et s’apprêtaient à les immoler le jour de la fête de tabaski. Heureusement que le hasard en a décidé autrement. La victime, qui n’est autre que la famille Kouma propriétaire de l’usine Sokomaf ou le vol a eu lieu, a récupéré son troupeau. Quant aux quatre bandits, après clôture du dossier de l’instruction, ont été placés en détention. Ils attendent d’être présentés devant le procureur de la république. A cause de la grève des magistrats, ils n’ont pas encore été déférés à la Maison d’arrêt centrale (MCA).
Sur d’autres plans, suite à la bonne collaboration de la population, le Commissariat a pu mettre la main sur un gang qui semait la terreur dans toute la commune. Le gang était spécialisé dans le braquage à main armée suivi de déposition de motos surtout les marques djakarta.
« C’était la psychose totale. On ne quittait plus Bamako pour Moribabougou au-delà de 22H00, car les bandits commençaient leurs opérations à cette heure. Mais avec les opérations de la police, nous n’avons plus peur », témoigne Moussa Touré, un habitant de Moribabougou. « J’ai même été victime de vol de moto il y a une année »,dit-il rappelant : « comme je travaille au grand marché de Bamako, je peux maintenant durer en ville et rentrer à tout moment ».
Selon le commissaire Kébé, après avoir reçu l’alerte sur l’existence du gang, une enquête a été ouverte. « Nous avons pu arrêter les braqueurs et on continue à sécuriser toute la zone. Nous faisons des patrouilles motorisées et pédestres pour sécuriser les populations et leurs biens à tout moment », précise le commissaire Kébé. Avant de rappeler l’insécurité routière sur la Route nationale 27 menant à Koulikoro. « Nous enregistrons déjà 23 cas d’accidents mortels surtout avec les bennes. Il y a d’autres accidents avec des fractures et autres blessures graves. Cela est en partie dû à l’incivisme», dit-il appelant les usagers au respect du code de la route.
Une police proche de la population
Moins d’un mois avant l’ouverture officielle du commissariat par le ministre de la Sécurité et la Protection civile, le commissaire Kébé a d’abord rencontré les autorités coutumières et administratives de Moribabougou et N’Gabacoro Droit. « Nous avons rencontré les chefs de quartier, les imams, les représentants des jeunes et des femmes ; toutes les couches sociales de notre zone d’intervention avant et après l’ouverture officielle du commissariat. L’objectif est de les impliquer dans le processus de sécurisation et d’instaurer la confiance entre la population et les policiers. Nous sommes là pour eux et nous devons collaborer avec eux », affirme le commissaire, souriant et engagé à tout mettre en œuvre pour faire régner la quiétude à Moribabougou et à N’Gabacoro Droit. En plus, il appelle les habitants de la localité à plus de clairvoyance et à plus de collaboration avec les policiers pour faciliter la lutte contre le banditisme et l’insécurité dans toute la commune.
Dirigé par un jeune commissaire très expérimenté, le commissariat de Moribabougou a été officiellement ouvert en avril dernier. Avant d’atterrir dans ce commissariat, le principal Kébé avait déjà servi au 3e arrondissement, à Kayes et au 5e arrondissement de Bamako.
Sory I. Konaté
30minutes