Dans les zones minières des régions de Kayes, Koulikoro et Sikasso, on estime que 50% des mineurs artisanaux sont des femmes. Celles-ci travaillent pendant de longues journées dans des conditions physiques très éprouvantes. Conscient de ces difficultés, le Projet de gouvernance du secteur des mines (PGSM) a organisé, de lundi à mardidans la capitale, un atelier d’échanges avec les femmes artisanes du secteur minier au Mali.
La rencontre avait pour objectifs de mieux préparer les femmes à identifier des opportunités qui se présentent à elles dans ce secteur et de les accompagner dans la mise en place des micro-entreprises génératrices de revenus. La cérémonie d’ouverture a enregistré la présence du coordinateur du PGSM, Amara Touré et du spécialiste principal en gouvernance minière à la Banque mondiale, Tahirou Kalam.
Cet atelier de deux jours a regroupé une vingtaine de participantes venues principalement des sites miniers de notre pays. Elles sont composées notamment des représentantes des Femmes minières du Mali (Femima) et des associations féminines. La rencontre a permis de renforcer leurs capacités dans la mise en place de projets générateurs de revenus.
À l’ouverture des travaux, le coordinateur du PGSM a indiqué que l’atelier permettait de recenser les préoccupations des femmes artisanes et dégager une piste de solutions à ces préoccupations. Selon Amara Touré, les petites activités que font ces femmes ne permettent pas l’éclosion et une grande autonomisation des femmes. Il a expliqué que l’objectif principal de son projet est l’autonomisation des femmes évoluant dans les sites et les zones couvrant les exploitations industrielles minières.
Le coordinateur du PGSM a fait savoir qu’au terme de cet atelier, les participantes vont dégager au maximum trois activités transversales pour toutes les femmes et les zones minières. «Ensemble, nous allons dégager un plan d’actions pour la mise en œuvre de ces activités», a souligné Amara Touré.
Le spécialiste principal en gouvernance minière à la Banque mondiale a assuré qu’aucun obstacle n’empêchera la mise en œuvre de ce plan d’actions. Cette mission s’inscrit en droite ligne des objectifs de la Banque mondiale qui consistent à réduire la pauvreté et faire en sorte que le secteur minier puisse apporter une contribution à toutes les couches maliennes, a expliqué Tahirou Kalam. Il a assuré du soutien du ministère des Mines, de l’Énergie et de l’Eau et de tous les partenaires opérant dans le secteur.
Mme Traoré Aminata Sangaré, participante venue de la Commune de Sadiola, a salué l’initiative de cet atelier. Au nombre des difficultés rencontrées dans les zones minières, elle a cité le manque de terres cultivables pour les femmes, les maladies et la diminution de pâturage. Cette participante a déploré le fait que le Fonds du projet d’appui communautaire de Sadiola ne bénéficie plus aux femmes de la localité.
Mohamed D. DIAWARA
Source : L’ESSOR