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Secteur de l’éducation : Paralysie totale !

Écoles, Centre d’Animation Pédagogiques (CAP), académies d’enseignement, les directions régionales et nationales d’éducation… ont été tous fermés hier, lundi 17 août 2020, partout à travers le pays par les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016. Cette paralysie continuera, selon Adama Fomba, leader syndical, jusqu’à l’application « immédiate et intégrale » de l’article 39 du statut particulier des enseignants.

C’est parti encore pour une nouvelle crise scolaire. Les enseignants, en colère, se sont faits entendre hier, en stoppant toutes les activités pédagogiques partout dans le pays.

A Bamako, le mot d’ordre a été suivi à 100% selon Adama Fomba, porte des  syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016. « Dans les deux  rives de Bamako, toutes les écoles, CAP, les deux académies d’enseignement, les différentes directions de l’éducation, bref tous les service d’éducation ont été fermés », nous a précisé notre interlocuteur qui a ajouté : « beaucoup de services sont fermés même à l’intérieur du ministère de l’éducation ». Au-delà des propos de Adama Fomba, nous nous sommes rendus dans certaines écoles et à l’Académie de la rive droite. A l’école fondamentale de Baco-djicoroni en commune V du district de Bamako, c’est le vide lorsque nous passions. Tout est fermé. Pas un élève et la Cour était vide. C’est le même constat à l’école fondamentale B de Torokorobougou.

Les caps de Kalaban-coro , Djicoroni, Torokorobougou…étaient tous fermés. A L’académie de la rive Gauche où nous nous sommes rendus, ce sont les enseignants qui faisaient la loi. Le portail de l’entrée est fermé et les enseignants étaient nombreux devant pour empêcher les travailleurs d’y entrer.

En dehors de Bamako, le mot d’ordre a été suivi à Sikasso. « Ce matin, une forte délégation du directoire local dirigée par son président Moussa Ballo s’est rendue à l’Académie et au Cap en passant par les établissements d’enseignement secondaire. Un seul objectif était à l’ordre du jour: sensibiliser et fermer toutes les structures scolaires et établissements secondaires », précise un syndicaliste de Sikasso. Selon ce dernier, à l’arrivée de la délégation au niveau des structures concernées surtout à l’Académie d’enseignement ,les dispositions étaient déjà prises pour fermer et libérer les agents. « Le porte-parole après ayant commenté fidèlement le contenu et l’esprit de la lettre avec toutes les éventuelles en cas de non-respect des recommandations, le DAE  a vite  réagi en commençant à informer ses subordonnés qui sont les différents CAP  relevant de sa structure pour exécution de la lettre », nous informe-t-on.

Le même syndicaliste de Sikasso affirme que du côté du centre d’Animation pédagogique en passant par l’IFM, LMMS,  IFP,  IPRES… déjà ces structures étaient paralysées et selon les responsables administratifs, ils n’attendaient que la formalité administrative de la part du directoire local qui était  la transmission de la lettre circulaire N°81 afin de suivre le mouvement.

A Bougouni aussi, le mot d’ordre a été suivi à lettre par les structures concernées selon Mamadou  Cissé. « Aux enseignants de Bougouni, comme annoncé ce matin nous avons fait le tour de toutes les structures scolaires de Bougouni. Le constat est très rassurant par rapport à l’observation de la consigne du directoire. Partout où nous sommes passés les gens étaient prêts seulement ils attendaient que nous les apportions la lettre circulaire », a-t-on appris.

Le mot d’ordre a été également été respecté dans toutes les autres régions du Mali, selon Adama Fomba.

Parlant de la durée de ces actions syndicales , le porte-parole des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 a été on ne peut plus clair : « Nous allons continuer ces mouvements jusqu’à ce que nous voyons clair dans l’application de l’article 39. Nous voulons que les instructions données par le président de la République soient appliquées. Nous exigeons l’application immédiate et intégrale de l’article 39 ».

cette paralysie du secteur éducatif si, elle dure encore plus, ne pourra que renforcer le M5 qui demande la démission du président IBK avec tout son régime.

Boureima Guindo

Source: Le Pays

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