Au Maroc, se faire soutirer de l’argent par un policier sous un prétexte fallacieux n’est pas rare. Mais certains agents des forces de l’ordre ne s’embêtent même pas à donner de raisons, comme le montre une vidéo mise en ligne le 10 janvier. Elle a été tournée par un motard espagnol, en visite dans le royaume chérifien, qui a dû s’acquitter de quelques dirhams pour poursuivre sa route entre Tan Tan, au sud du pays et Laâyoune au Sahara occidental.

La vidéo montre le motard s’arrêtant à un check point policier. Deux agents de police marocains lui réclament alors son passeport, constatent sa nationalité et engagent alors une discussion sur les équipes de football ibériques. L’homme dit être supporter de l’Atletico Madrid. Mais très vite, un des deux policiers lui demande s’il a un “cadeau” (“regalo” en espagnol). Le touriste répond par la négative, précisant qu’il n’a “ni montre, ni bagues”. Le policier va alors droit au but et réclame des “euros” au motard, lequel rétorque qu’il n’a que sa moto et quelques vêtements. Devant l’insistance du policier, il finit par sortir un billet de 100 dirhams marocains (environ 10 euros). Le policier est aux anges. Mais le touriste estime que la somme est trop élevée, demande de la monnaie… Les agents lui rendront 50 dirhams (environ 5 euros). L’autre moitié va… dans leur poche.

Ce genre de pratique n’est pas rare au Maroc : début janvier, une vidéo montrait un chauffeur remettant 100 dirhams à un policier pour récupérer ses papiers. En août dernier, une autre vidéo montrait également deux gendarmes demandant de l’argent pour laisser repartir des automobilistes, arrêtés après des infractions fictives. Racket, pots-de-vin, corruption sont également pratiqués dans d’autres pays d’Afrique, comme le Mali, la Côte d’Ivoire ou laRépublique démocratique du Congo.

Source: observers.france24.com