136 millions FCFA (250.000 euros) pour la chercheuse franco-malienne, Niagalé Bakayoko et 336 millions de nos francs ( 600.000 euros) au profit de l’ancien premier ministre du Burkina Faso, Tertius Zongo, le tout sans le moindre appel d’offres. Voilà, la tempête qui s’abat sur le G5 Sahel. Du coup, l’organisation inter-état est éclaboussée par le scandale de deux marchés surévalués, financièrement, à environ 472 millions FCFA et octroyés aux deux personnalités précitées.
En effet, les « études bidons » aux odeurs de capitulation sismique qui n’honorent guère le G5 Sahel, ont été commandées sous le magistère de l’ancien Secrétaire Exécutif de l’organisation, le nigérian Maman Sambo Sidikou. Il n’a pas lésiné sur les moyens de filer les deux marchés à deux proches.
Cette fortune soudaine sent très mauvais. Selon le Canard Enchaîné cité par Confidentiel Afrique, Madame Bakayoko a dû produire un document de 80 pages, sachant que le tarif d’une étude lourde oscille entre 25 et 50 mille euros et celui d’une plus consistante atteint 100.000, avec des rapports intermédiaires et des réunions répétitives.
La responsabilité de l’ex Secrétaire permanent du G5 Sahel, le nigérien Mamane Sambo Sidikou est engagée dans cette sombre affaire de sous, qui ne grandit pas le G5, réputé démuni. À titre de comparaison, le coût d’un puits en plein désert, avec station de pompage à l’énergie solaire est d’environ 80.000 euros. Ainsi, à deux, nos génies de la prose stratégique auront consommé le prix de huit puits, en dissertations suspectes.
Cette affaire porte un coup dur au nexus sécurité-développement. En effet, depuis le lancement du G5, les observateurs sont unanimes pour saluer le succès du volet sécuritaire (la force conjointe, le collège de défense etc.), alors que la liste des échecs en matière de développement est interminable : – Air Sahel ; – Le club PPP ; – Le train trans-sahélien etc.
A. Diallo
Source : Nouveau Réveil