Le Mali connaît une évolution significative des cas de COVID19 depuis mi-novembre.

Ces derniers jours nous avons franchi le cap des 150 cas recensés par jour et des centaines de cas non dépistés.

En raison de l’officialisation de la mort de 194 personnes depuis le début de la propagation du virus jusqu’à la date du 14 décembre (hier)  ,  le constat à Bamako est de plus en plus alarmant.

Il Ya une négligence avérée du port du masque, le non-respect des distanciations sociales notamment dans les transports « motos taxi et sotramas… », les poignées de mains en tout endroit. Ce manque de protection des populations fait que le taux de mortalité augmente constamment surtout en cette période de fraicheur, créant une saturation des services de santé qui sont débordé car n’étant pas réellement préparé à une telle recrudescence de la maladie. A cette vague vient s’ajouter le mot d’ordre de grève de l’UNTM (Union nationale des travailleurs du Mali) qui risque de fortement bouleverser les choses.

Dans l’optique de connaitre les réels impacts de ces deux facteurs, nous nous sommes rendu Hier lundi 14 novembre auprès de certaines structures de santé afin de nous  imprégner de leur capacité a recevoir et soigner cette nouvelle vague de contaminés.

Notre excursion nous a amené en premier lieu au CHU Gabriel Touré,  l’un des principaux hôpitaux de la capitale. Cet établissement très fréquenté n’est pas épargné par le mot d’ordre de grève de la centrale syndicale qui a débuté hier pour une durée de cinq jours.  Hormis ces deux aspects, Cet établissement connaît d’autres problèmes qui n’arrangent pas les choses à un moment critique de l’évolution pandémique sans précédent du coronavirus au Mali. En effet, selon le délégué du personnel de l’hôpital, Mr Djimé Kanté, Un manque de matériel se fait cruellement sentir « au-delà de la grève qui met temporairement un terme aux consultations externes , cas probables de COVID19 y compris, nous manquons de lits et faute de place il ne peut y avoir prise en charge des patients notamment ceux en passe d’être hospitalisés il faudrait ajouter à cela une réduction considérable du personnel actif».

 Conscient de l’impact de cette grève dans ce contexte de crise sanitaire, Mr Kanté nous fait comprendre que : « comme toutes les grèves , cette grève a forcément un impact sur les malades. »

Toutefois Mr Kanté présage une autre grève, non pas celle de l’UNTM mais du syndicat local : « la grève de l’UNTM nous la suivons parce que nous faisons partie de l’UNTM, au-delà nous avons des problèmes propres à nous ainsi nous continuerons de dénoncer s’il n y a pas d’accord sur l’amélioration des conditions de vie et de travail ainsi que celle des conditions d’Appui des structures d’hospitalisations… »

Un hôpital de la place situé dans le secteur de l’ACI 2000 et  qui est aussi très fréquenté semble ne pas recevoir (…)

IR-BABA

NOUVEL HORIZON