Nicolas Sarkozy s’est prononcé jeudi, lors de son premier meeting à Lambersart (Nord), en faveur d’une exploitation du gaz de schiste en France.
Je ne peux pas accepter que les Etats-Unis soient devenus du point de vue de l’énergie indépendants grâce au gaz de schiste et que la France ne puisse pas profiter de cette nouvelle énergie alors que le chômage ravage tant de nos territoires et tant de nos familles, c’est inacceptable, a lancé l’ancien chef de l’Etat.
Je souhaite clairement que nous réfléchissions aux conséquences du principe de précaution auquel je préférerai toujours le principe de responsabilité, a ajouté M. Sarkozy. Avec la précaution on s’abstient de faire, avec la responsabilité, on assume la conséquence de ses choix et on ne se condamne pas à l’immobilisme, dit-il.
Sous son quinquennat, le Parlement avait pourtant voté en juillet 2011 une proposition de loi UMP de Christian Jacob qui interdisait le recours à la technique de fracturation hydraulique pour exploiter le gaz de schiste.
Cette technique controversée consiste à injecter de l’eau à forte pression, associée à des produits chimiques, afin de briser les roches, situées à de très grandes profondeurs, dans lesquelles le gaz et le pétrole de schiste sont prisonniers et ainsi de les faire remonter en surface.
Les associations de défense de l’environnement et des experts dénoncent les risques liés à des pollutions des nappes phréatiques en cas de fuite, ou encore les émissions de gaz à effet de serre engendrées par cette production.
Récemment, l’Institut Montaigne, think tank d’obédience libérale, a exhorté à avancer sur la question du gaz de schiste et à sortir du statu quo induit par l’interdiction de l’exploration du sous-sol en France en raison de son coût environnemental.