Les Etats-Unis ont annoncé jeudi une réduction du nombre de leurs employés en poste au Yémen, après la prise dimanche de la capitale Sanaa par des rebelles chiites.
Invoquant la poursuite des troubles civils et les risques d’escalade militaire, le département d’Etat a également exhorté les ressortissants américains vivant au Yémen à quitter ce pays de la péninsule arabique.
Le ministère américain des Affaires étrangères a toutefois précisé que son ambassade à Sanaa continuait de fonctionner avec un personnel réduit.
La chancellerie américaine avait déjà fermé durant cinq semaines en mai 2014, et le département d’Etat continue de surveiller de près ce qui se passe au Yémen.
Les Etats-Unis estiment que des organisations terroristes telles que Al-Qaïda dans la Péninsule arabique continuent d’être actives dans tout le Yémen. Washington dit redouter des attaques contre ses ressortissants et ses intérêts dans le pays.
De fait, Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa) a profité de l’affaiblissement du pouvoir central en 2011, à la faveur de l’insurrection populaire contre l’ancien président Ali Abdallah Saleh, pour renforcer son emprise dans le pays.
Les Etats-Unis et le Yémen son alliés dans la lutte antiterroriste et des militants présumés d’Al-Qaïda sont régulièrement visés par des tirs de drones, très probablement américains.
La tension demeure vive à Sanaa où les rebelles chiites armés ont pris depuis dimanche le contrôle de la capitale et continuent de piller les équipements de l’armée.