En effet, selon plusieurs médias étrangers, l’ancien président français est en garde à vuedans l’affaire du financement de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007 par le guide Libyen. Ce n’est que justice car, Sarkozy, s’il n’est pas coupable de la mort de Kadhafi en est tout au moins responsable.
L’ancien locataire de l’Elysée avait fait de la perte de Kadhafi une affaire personnelle. Aujourd’hui, on sait que cet acharnement contre le guide libyen visait à le faire taire pour éviter des révélations sur les pétro dollars qui ont gonflé les comptes de campagne de Sarkozy en 2007. En arrêtant Sarkozy, la justice a mis la main sur le principal suspect dans l’affaire car le seul qui n’avait pas intérêt à réduire Kadhafi au silence, c’est bien lui.
Vivement donc qu’on arrive à un procès qui certainement nous en apprendra un peu plus sur les nombreux morts qu’il y a eu dans le chaos libyen. En effet, plus le temps passera, plus les preuves seront difficiles à réunir notamment parce que les témoins sont en train de disparaître. Il y a eu, le cas de Choukri Ghanem, l’ex-ministre du pétrole sous Kadhafi, retrouvé mort dans le Danube en Autriche. Une noyade selon la police. Le 23 février dernier, Béchir Saleh, l’ex-argentier du guide libyen a échappé à une tentative d’assassinat en Afrique du Sud lorsque des individus non identifiés ont ouvert le feu sur son véhicule.
Depuis qu’un proche collaborateur de Kadhafi avait annoncé l’existence de preuves accablantes contre Sarkozy, des hordes de tueurs semblent avoir été lancés aux trousses de tous ceux qui dans l’entourage du guide libyen savent quelque chose sur ce financement occulte. En tant que suspect N° 1 dans cette affaire, Sarkozy ne peut pas ne pas savoir qui traque les anciens collaborateurs de Kadhafi. Les accidents suspects qui n’arrivent qu’aux anciens proches collaborateurs de Kadhafi ressemblent bien aux méthodes de l’ancien président français, un président «voyou » prêt à tout pour ses intérêts, un homme belliqueux, rancunier dont de l’égo surdimensionné n’a de pareil que son mépris pour les chefs d’Etats africains jugés pas très dociles. Sarkozy a le sang des Ivoiriens et des Libyens sur les mains. En guise de réponse pour ses manœuvres de déstabilisation de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo au profit de son ami Ouattara dont il célébra le mariage en octobre 1990 à la mairie de Neuilly (France), Sarkozy bénéfice aujourd’hui de contrats de lobbyiste pour le compte de la Côte d’Ivoire. C’est lui, Sarkozy qui est derrière la visite à Abidjan de l’émir du Qatar en décembre de l’an dernier.
En Côte d’Ivoire comme en Libye, Sarko est intervenu brutalement pour changer la nature des régimes non pas pour sauver le peuple d’un dictateur. Courant 2016, une coalition de 1 873 ONG africaines avait déposé plaintes contre l’ancien président français Sarkozy « déstabilisation de la Libye, pillage, complicité de déstabilisation, tentative de déstabilisation du Gabon et de la Guinée équatoriale ». Le moment est peut être venu que Sarkozy rende des comptes pour les nombreux scandales et crimes qui ont émaillé sa présidence. Sarkozy mériterait bien la CPI. A défaut de voir l’ancien président français jugé à la Haye (une hypothèse très peu probable), un procès en France dans l’affaire du financement de sa campagne par Kadhafi serait déjà un bon début. Certes, ce ne sont pas les crimes de sang commis lors des interventions françaises qui seront jugés.
Mais, l’affaire du financement libyen de sa campagne, si elle aboutit à un procès, montrera déjà le manque de scrupule de l’ex-président français. Et puis, sait-on jamais un procès peut en appeler un autre. En effet, il n’est pas exclu que les nombreuses victimes de l’ancien président français portent plainte. On sait par exemple, que Seif-Al-Islam Kadhafi qui va vraisemblablement jouer un rôle politique important dans le futur de la Libye a juré de venger la mort de son père. Toujours en contact avec les anciens collaborateurs de Kadhafi, il pourrait les convaincre de venir témoigner devant les tribunaux français ou sortir des documents compromettant.
Sarkozy n’a pas fini de faire face à ses démons africains.