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Sans Tabou: les FAMa à Kidal, la CEDEAO perd sa langue

Connue pour sa promptitude à produire des communiqués pour accuser, à tort, le Mali, la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est restée amorphe depuis l’entrée des forces armées maliennes (FAMa) à Kidal. Une ville malienne où les séparatistes et leurs complices terroristes ont imposé leur diktat aux populations pendant des années.

Pendant ces années d’occupation des forces du mal, les enfants étaient privés d’école et les activités génératrices de revenus pour les populations étaient aux arrêts. Cette situation insupportable à laquelle l’armée malienne vient de mettre un terme devait amener la CEDEAO à réagir.
En tout cas, si c’était une organisation sous régionale qui se souciait des populations. Mais hélas, au lieu de saluer la libération de la population de Kidal qui est sortie massivement pour accueillir les FAMa, la CEDEAO s’est murée dans un silence qui ne surprend d’ailleurs pas les Maliens.
D’ailleurs, c’est le contraire qui aurait pu surprendre le Peuple malien.
Visiblement, cette organisation sous régionale qui a perdu sa crédibilité auprès des peuples ouest africains n’est pas prête à revenir à de meilleurs sentiments. Cela, en privilégiant l’intérêt des peuples qu’elle est censée défendre au lieu de servir des intérêts inavoués.
Le retour de l’armée malienne à Kidal, le 14 novembre dernier, a été salué par les Maliens et tous les amis du Mali.
Mais du côté de la CEDEAO, c’est toujours le silence radio. Cette attitude de l’organisation sous régionale donne du coup raison à ceux qui ont toujours soutenu qu’elle n’existait que dans la forme, et que ses communiqués étaient rédigés à Paris avant d’être signés dans les capitales africaines.
Ce n’est pas la première fois que la CEDEAO se comporte ainsi face à des événements majeurs au Mali.
L’on se rappelle qu’à chaque fois que le Mali a été endeuillé par la barbarie des forces obscurantistes, aucun chef d’Etat de la CEDEAO n’a daigné exprimer sa compassion au peuple malien. Aucun message, aucun communiqué de compassion de la part de ces chefs d’Etat téléguidés à partir de l’extérieur.
Au moment où le Mali subissait l’agression inexplicable des groupes terroristes, il a été abandonné par des Chefs d’Etat dont le souci se résume à l’organisation d’élections. Alors qu’il n’y a point d’élection réussi dans un pays en proie à l’insécurité.
Pendant longtemps, la localité de Kidal était considérée comme un bastion inaccessible pour les forces armées et les autorités maliennes. La région est devenue une zone d’insécurité, marquée par des années de rébellion, de terrorisme et de narcotrafic.
Malgré les privations, les souffrances et les défis extrêmes, les FAMa ont persévéré avec une détermination inébranlable. Leur patience dans l’adversité a finalement porté ses fruits. Le 14 novembre 2023 a marqué un tournant historique. Les FAMa avec un courage renouvelé ont repris Kidal effaçant la défaite de 2014.
Cette victoire symbolique a non seulement restauré la fierté nationale, mais a aussi revigoré l’esprit du peuple malien.
En tout cas, avec ces différentes facettes que la CEDEAO a montrées au Mali pendant ces moments difficiles, les autorités sauront tirer les leçons en triant les partenaires avec lesquels il faut collaborer. En plus des chefs d’Etat de la CEDEAO, certains maliens et africains ont toujours méprisé l’armée malienne dans le but de faire croire que la présence française était indispensable dans notre pays. Comme dit un adage « Le temps est le meilleur juge» et il donnera toujours raison à celui qui a raison.

PAR MODIBO KONE

Info Matin

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