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SANS TABOU (Chronique quotidienne), Dossier ATT : le cauchemar des généraux

Le dossier relatif à l’inculpation de l’ancien Président Amadou Toumani TOURÉ coupe de plus en plus le sommeil dans les rangs de certains officiers supérieurs et généraux de l’armée malienne.

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Cela, notamment en ce qui est de la saisine du Gouvernement pour des faits susceptibles d’être retenu contre Amadou Toumani TOURE. Il s’agit, d’avoir  en sa qualité de président de la République du Mal, donc chef suprême des Armées et en violation du serment prêté, facilité la pénétration et l’installation des forces étrangères sur le territoire national, notamment en ne leur opposant aucune résistance, faits prévus et réprimés par l’article 34 al 2 du Code pénal ; d’avoir au Mali, au moment des faits et en tant que président de la République, donc chef suprême des armées, détruit ou détérioré volontairement un outil de défense nationale, faits prévus et réprimés par l’article 34 al 2 du Code pénal ; d’avoir dans les mêmes circonstances de temps et de lieu que dessus, participé à une entreprise de démoralisation de l’armée caractérisée par les nominations complaisantes d’officiers et de soldats incompétents et au patriotisme douteux à des postes de responsabilité au détriment des plus méritants entrainant une frustration qui nuit à la défense nationale, faits prévus et réprimés par l’article 34 al 2 du Code pénal ; de s’être, dans les mêmes circonstances de temps et de lieu que dessus, opposé à la circulation du matériel de guerre, faits prévus et réprimés par l’article 34, al 3c du Code pénal ; d’avoir dans les mêmes circonstances de temps et de lieu que dessus, participé, en connaissance de cause, à une entreprise de démoralisation de l’armée, malgré la grogne de la troupe et des officiers rapportée et décriée par la presse nationale, faits prévus et punis par l’article 34, al 3-d du Code pénal ; d’avoir, dans les mêmes circonstances de temps et de lieu que dessus, en tout cas, depuis moins de 10 ans, par imprudence, négligence ou inobservation des règlements laissé détruire, soustraire ou enlever, en tout ou partie, des objets, matériels, documents ou renseignements qui lui étaient confiés et dont la connaissance pourrait conduire à la découverte d’un secret de la défense nationale, faits prévus et punis par l’article 39, al 2 du Code pénal.

Au regard de ce qui précède, les charges qui pèsent sur l’ancien président sont lourdes et même très lourdes. Les peines encourues sont également connues.

Mais ce qui apparait moins dans ce qui s’apparente à un acte d’accusation ; c’est que beaucoup de généraux d’opérette vont également devoir s’expliquer dans ce dossier. L’affaire SANOGO avec sa cascade d’arrestations d’officiers comme de soldats, semble avoir mis la puce à l’oreille de plus d’un.

Si ATT est inquiété ; ils le seront également. Ceci expliquant cela, l’on assiste à une véritable course contre la montre pour réunir des éléments à décharge dans la perspective d’une interpellation dans le dossier d’accusation de haute trahison de l’ancien Président ATT. Si ces officiers, pour la plupart, accusés d’être des officiers de salon s’agitent dans tous les sens, n’ont-ils pas quelques choses à se reprocher eux-mêmes ? Il y a lieu de la croire ; tout comme il n’y a aucun doute qu’ils ne sont pas seuls à s’être rendus coupables de forfaitures avec la bénédiction du Généralissime.

L’on comprend aussi aisément que dès que l’on parle d’un procès ATT, l’on agite l’éprouvait de la rupture du tissu social et tutti quanti. En fait tout cela participe d’une stratégie de défense par anticipation de ceux qui ont des choses à se reprocher.  Sinon des anciens présidents ont été jugés sans que l’enfer ne s’abatte sur la tête des populations.

Par Bertin DAKOUO

Source: Info-matin

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