L’avenir du Gal Sanogo, préoccupe encore, malgré l’opération « Saniya » ou le grand nettoyage qui a eu lieu la semaine dernière à Kati et permis d’appréhender une trentaine de mutins..
Pour le Gal récemment nommé, le garde-à-vous est aussi obligatoire. Si des rumeurs courent qu’il sera nommé « Conseiller aux affaires militaires du Président », cela met certains en colère. « Comment peut-on nommer quelqu’un qui tout le temps où il a dirigé le soi disant Comité de réformes de l’armée, n’a rien fait, sinon troubler la quiétude des habitants de Kati? »,exprime Malé enseignant à Kati Plateau.
Dans les rues de la ville, le calme est revenu. On est même soulagé de cette opération qui a permis de calmer les ardeurs des ex putschistes. » Ils avaient tellement investi l’autorité dans la ville garnison, qu’il fallait faire des détours pour aller dans certains endroits », se réjouit Fanta commerçante. » Parfois même pour aller à l’hôpital, c’était des passages par le camp Soundjata Keita qui était devenu un vrai far west ».
Quant à l’avenir du Gal Sanogo, dont les éléments ont été appréhendés, la question divise. « Il faut le faire quitter le pays ! », clame Ahmed, étudiant au Conservatoire. S’il veut sauver sa peau, qu’il parte du Mali. »
Sanogo en danger ? A plusieurs reprises, la vie du militaire a été menacée. Surtout du temps où il était encore l’homme fort de l’ex junte, à l’époque où toute la République devisait sur les hauteurs de la ville. Avec son bâton magique en main. Fini le temps de l’Accord Cadre, des sorties médiatiques musclées à la télévision nationale. Fin du Sanogo show.
L’avenir du Gal
Désormais, Sanogo peut-il rester au Mali et vivre en toute quiétude ? Si beaucoup de Maliens ont apprécié le discours du président IBK sur les troubles de lundi dernier, on estime encore qu’il faut protéger le Gal. » Nous l’avons fait mettre à l’abri quelque part, prévient un proche collaborateur du pouvoir, quant à le nommer, conseiller, c’est tout simplement ridicule ». Le discours comme quoi c’est grâce au Coup d’Etat, qu’IBK a accédé au pouvoir est obsolète désormais », poursuit-il.
Si le capitaine Daddis de Guinée, qui a eu la vie sauve après une tentative d’assassinat manquée, est désormais exilé à Ouagadougou au Burkina, beaucoup montrent du doigt le sort du Gal Sanogo. « On pourrait l’envoyer quelque part où il ne ferait pas trop de vagues », admet un militaire sous couvert d’anonymat.
Général, au garde-à-vous !
Source: Journal du Mali