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Sanctions illégales et illégitimes et le néocolonialisme: des manifestants exigent le retrait du Mali de la Cédéao

À l’appel de plusieurs organisations de la société civile, notamment du collectif pour la défense des militaires (CDM) des manifestants, à l’aide de banderoles et de slogans hostiles à la CEDEAO ainsi qu’à la France, se sont retrouvés à la place de l’Indépendance, ce vendredi 1er avril 2022.  Ils ont notamment réclamé l’autonomie monétaire du Mali qui est depuis le 9 janvier sous le coup de sanctions ; ainsi que le non-renouvellement du mandat de la MINUSMA qui prend fin en juin 2022.

 

Une énième manifestation contre la CEDEAO a été organisée ce vendredi 1er avril 2022 au Boulevard de l’indépendance pour dire Non aux sanctions “illégales et illégitimes’’ imposées au Mali et pour exiger le retrait pur et simple de notre pays de l’organisation sous régionale qui a décidé de maintenir ses sanctions contre le Mali.

Cette manifestation s’est déroulée dans un contexte où les chefs d’État de la CEDEAO ont non seulement maintenu les sanctions, mais ont aussi exigé qu’un calendrier de transition allant de 12 à 16 mois au maximum soit validé par le Mali contre 24 mois proposés par les autorités de la transition.

Aussi, trois mois après ces sanctions, nous nous sommes au mois bénis de Ramadan et les populations semblent avoir la tête ailleurs que d’aller manifester contre la CEDEAO.

Même si la manifestation du vendredi dernier n’avait pas connu le même engouement que celle du 14 janvier 2022, forte est de contacter que la détermination était là.

Ainsi, plusieurs associations et Mouvements dont le Mouvement du 5 juin-rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) ont répondu présents à l’appel du Collectif pour la Défense des Militaires.

Au terme des interventions, une lettre ouverte a été adressée au Président de la Transition, le Colonel Assimi GOÏTA. Lors de la manifestation, Mahamad O DEMBELE, porte-parole du collectif pour la Défense des Militaires(CDM), initiateur de la manifestation, a déclaré : « Nous demandons l’arrêt immédiat des missions de la CEDEAO dans notre pays, le retrait pur et simple du Mali de la CEDEAO, la création d’une monnaie nationale symbole de souveraineté, la fermeture puis la Nationalisation de toutes les entreprises et sociétés françaises au Mali, le non-renouvellement sous aucun prétexte du mandat de la MINUSMA (Mission onusienne au Mali) et la révision intelligente de l’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger ».

Pour M. DEMBELE, il est aujourd’hui inconcevable que notre pays puisse continuer à payer pour son combat contre l’impérialisme, le néo-colonialisme français à travers des institutions sous régionales qui malheureusement ne répondent plus aux normes préétablies par les initiateurs.

Les manifestants ont d’abord dénoncé les acharnements insensés des Chefs d’État de la CEDEAO qui sont devenus aujourd’hui de véritables valets français à la solde du président français Emmanuel Macron.

La décision des Chefs d’État de la CEDEAO de maintenir les sanctions en dépit de l’avis de la Cour de Justice de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) demandant leurs suspensions.

Les manifestants ont en outre réaffirmé leur soutien aux recommandations des assises nationales tenues en décembre 2021.

« Nous réaffirmons notre soutien indéfectible aux recommandations des assises nationales de la refondation en ce qui concerne la durée de la transition pour laquelle nous proposons une durée plafond de 5 ans ».

La lettre ouverte a été remise au Premier ministre de la transition, Choguel Kokalla MAIGA.

« Ce message ne sera pas mis dans les tiroirs. Il fera l’objet d’examen minutieux, avec un sens aigu du devoir de la responsabilité politique que nous devons au peuple malien », a assuré le Premier ministre Choguel Kokalla MAIGA. Ajoutant que sauf avis contraire du Président de la Transition, les 24 mois de la durée de la Transition proposée à la CEDEAO sont non négociable.

Pour rappel, la Conférence des Chefs d’État et de gouvernements de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait décidé le 25 mars dernier, au terme d’un sommet extraordinaire à Accra, de maintenir les sanctions contre les autorités de la transition à savoir l’interdiction des voyages et le gel des avoirs financiers des autorités de la transition du Mali.

Par Abdoulaye  OUATTARA

Source : Info-Matin

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